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Gambie : des ONG exigent la libération du journaliste Alagie Ceesay

Gambie : des ONG exigent la libération du journaliste Alagie Ceesay

Gambie

Le cas du journaliste gambien Alagie Ceesay, arrêté depuis plusieurs mois dans son pays, préoccupe de plus en plus les organisations de défense des droits de l’Homme. Ce mercredi, elles ont exigé de la justice gambienne sa libération.

Alagie Ceesay, directeur de la radio privée gambienne Teranga FM serait au pire de sa forme. C’est en tout cas ce que révèlent les organisations de défense des droits humains, qui exigent la libération immédiate du journaliste. Ce mercredi, dans un communiqué conjoint , Human Rights Watch, Amnesty International ainsi que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) ont appelé à sa mise en liberté, évoquant son état de santé. “Alagie Ceesay n’aurait jamais dû être incarcéré. La détérioration de son état de santé ne fait que souligner la nécessité urgente de le relâcher”, a affirmé Corinne Dufka, directrice pour l’Afrique de l’Ouest à HRW, citée dans le communiqué qui précise par ailleurs que la santé du journaliste se dégrade depuis le début de l’année. Il aurait été hospitalisé en janvier pour des problèmes de foie, puis le 29 février pour une crise d’asthme, avant de retourner en prison le 1er mars.

Gambia: Free Ailing Journalist https://t.co/To14MXAzNM

— Human Rights Watch (@hrw) March 9, 2016

L’histoire d’Alagie Ceesay avec la justice gambienne remonte au mois de juillet 2015. A cette époque, il est arrêté à deux reprises et détenu au secret par les services de sécurité gambiens, pour sédition. En août, il sera jugé et incarcéré pour sédition et publications de fausses nouvelles. Selon la justice, il aurait partagé par téléphone portable des images circulant sur internet montrant une arme pointée en direction du président Yahya Jammeh. Mais pour le Comité pour la protection des journalistes, ces accusations ne sont qu’une censure. “Les lois gambiennes, attrape-tout sur la sédition et la publication de fausses nouvelles, ne sont qu’un instrument de censure”, a estimé Robert Mahoney, vice-directeur exécutif du CPJ. Depuis son jugement, le journaliste s’est vu refuser quatre fois la mise en liberté sous caution et l’abandon des charges qui pèsent contre lui.

Créée en 2009, Teranga FM, populaire en Gambie, a souvent eu affaire à la justice gambienne. Ces dernières années, elle a été réduite au silence à au moins trois reprises. En janvier 2015 par exemple, la chaîne a été suspendue, sans explication, alors que son directeur avait été arrêté et interrogé, peu après un coup d’Etat manqué contre le régime gambien.

La Gambie, petit pays d’Afrique de l’Ouest dirigé depuis 1994 par Yahya Jammeh, est couramment pointée par les organisations de défense des droits humains, qui lui reprochent une violation des libertés de la presse et d’expression.

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