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L'opposition burundaise ne croit pas en la volonté de Nkurunziza d'aller aux négociations

L'opposition burundaise ne croit pas en la volonté de Nkurunziza d'aller aux négociations

Burundi

La coalition d’opposition du Burundi de la diaspora a critiqué l’annonce faite par le président Pierre Nkurunziza selon laquelle il serait prêt à discuter avec l’opposition.

L’opposition burundaise de la diaspora n’accorde aucune confiance en la bonne parole de Pierre Nkurunziza. Le président a annoncé mardi qu’il était prêt à tenir des pourparlers avec l’opposition du pays.

Selon le Conseil national pour le respect de l’accord d’Arusha et de l‘État de droit au Burundi (CNARED), l’annonce du président est “fausse”.

Le président de la coalition de l’opposition de la diaspora, Leonard Nyangoma, a expliqué que la déclaration selon laquelle Pierre Nkurunziza accepterait “un dialogue inclusif” était mensongère.

“Il dit une chose et fait le contraire (…) le dialogue inclusif devrait impliquer toutes les personnes touchées par la crise au Burundi », a-t-il insisté.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon était au Burundi lundi, pour s’entretenir avec le leader du pays. Lors de leur rencontre, celui-ci a rejeté l’instauration d’une force de maintien de la paix de l’Union africaine.

Après une rencontre avec M. Nkurunziza mardi, Ban Ki-moon a déclaré à la presse que le président burundais avait accepté d’entrer en pourparlers avec l’opposition.

Pierre Nkurunziza a confirmé son souhait de poursuivre les négociations : “nous avons montré notre engagement avec l’annonce de la libération de 2.000 prisonniers, à l’exclusion de ceux qui sont accusés de trouble à la paix.”

Le chef du CNARED a répondu qu’il est “clair que Nkurunziza ne souhaite pas de véritables négociations pour ramener la paix au Burundi. C’est la raison pour laquelle nous demandons à la communauté internationale de prendre des mesures appropriées pour l’y contraindre.”

Le groupe veut que la communauté internationale “impose un embargo sur les armes et munitions et retire les contingents burundais des missions de maintien de la paix en Somalie et en République centrafricaine. Car c’est cet argent que Nkurunziza utilise aujourd’hui pour réprimer son peuple”.

Nyangoma souhaite également que le procureur de la Cour pénale internationale “commence à enquêter sur de nombreux crimes contre l’humanité commis par le gouvernement de Nkurunziza et que les auteurs soient poursuivis”.

Le Burundi traverse une profonde crise politique depuis avril 2015 ; après que le président Nkurunziza a annoncé son intention de briguer un troisième mandat présidentiel.

Plus de 400 personnes ont été tuées depuis avril 2015, après que le président burundais a annoncé sa candidature pour un troisième mandat présidentiel. Une décision jugée contraire aux Accords d’Arusha.

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