Burundi : une série d'attaques à la grenade à Bujumbura

La série d’attaques à la grenade qui a touché Bujumbura ce lundi a fait deux morts et une dizaine de blessés.

Selon les informations rapportées à l’AFP par Freddy Mbonimpa, maire de Bujumbura, les attaques ont commencé au marché de Kwa Siyoni dans le quartier de Ngagara (nord de la capitale). La grenade lancée sur les vendeurs a tué une personne et en a blessé sept. La deuxième grenade a explosé plus tard au marché de Kamenge (nord-est) faisant, là-aussi, un mort et deux blessés”. Une troisième grenade a explosé dans le quartier de Buterere (nord-ouest de la capitale) sans faire de blessés.

Des témoins cités par le maire de Bujumbura ont affirmé que les auteurs de ces attaques se déplaçaient à moto et lançaient les engins explosifs à l’aide de sacs plastiques.

Freddy Mbonimpa a qualifié ces évènements “d’actes terroristes”. Il a annoncé l’arrestation de trois hommes en lien avec ces attaques.

“Le calme régnait dans la capitale depuis plusieurs jours, mais comme d’habitude, ces terroristes lancent leurs opérations criminelles pour montrer qu’ils sont là alors que le Burundi attend un hôte de marque aujourd’hui”, s’est-il indigné.

En effet, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est rendu ce lundi à Bujumbura pour y rencontrer les acteurs politiques afin de trouver une issue à la crise politique qui mine le pays depuis la réélection de Pierre Nkurunziza à la présidence de la république.

Après un début d’année plutôt calme, la capitale burundaise est confrontée à une recrudescence d’attaques à la grenade, devenues quasi-quotidiennes depuis début février. Le pouvoir et l’opposition se rejettent mutuellement la responsabilité de ces “attaques terroristes” qui ne sont jamais revendiquées.

Selon l’ONU, les violences ont déjà fait plus de 400 morts. Plus de 240.000 personnes ont quitté le pays, parmi lesquelles de nombreux opposants, militants associatifs et journalistes.