Ouganda
A une semaine des élections nationales en Ouganda, des défenseurs des droits humains sont préoccupés par la persistance de la violence.
Le mois dernier, les Ougandais avaient été choqués lorsqu’un haut responsable de la police, Kale Kayihura avait déclaré que “si l’opposition veut la guerre, elle aura affaire au Crime preventers gun (Ndlr : une sorte de milice créée pour soutenir la police)”.
Le Secrétaire général du parti au pouvoir, Kasule Lumumba avait également annoncé à la radio que « l’Etat tuerait les enfants des opposants” s’ils contestaient les résultats des élections.
Bien que ces deux responsables ont dit que leurs propos ont été mal interprétés, beaucoup d’Ougandais ne sont pas encore remis de ces déclarations.
Un responsable du réseau des droits de l’Homme de l’Ouganda, Patrick Tumwine, a aussi remarqué une persistance de la rhétorique de la haine et de la violence dans le pays. “Si une telle situation ne s’arrête pas et si la Commission électorale n’intervient pas pour amener les différents camps et candidats à cesser les discours haineux, nous courons vers la violence”, a-t-il prévenu.
Le porte-parole de la police ougandaise, Fred Enanga a de son côté rassuré l’opinion sur la capacité de la police à contrôler d‘éventuels débordements.
Human Rights Watch a pour sa part invité Yoweri Museveni, le président sortant et d’autres responsables de haut rang, à garantir la paix et le droit à la liberté de réunion dans le pays en cette période sensible de campagne électorale.
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