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17 gardes à vue pour le meurtre du journaliste guinéen

17 gardes à vue pour le meurtre du journaliste guinéen

Guinée

L’enquête sur la mort d’un journaliste guinéen a abouti jeudi à l’arrestation de dix-sept militants du principal parti de l’opposition guinéenne, l’UFDG.

Les dix-sept personnes interpellées ont été placées en garde à vue jeudi. Elles sont tous membres de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principale formation politique de l’opposition guinéenne. Ces arrestations interviennent dans le cadre de l’enquête sur la mort du journaliste guinéen El Hadj Mohamed Diallo, tué par balle lors de heurts entre partisans et responsables rivaux du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo. Selon un des conseils de l’UFDG, cité par l’AFP, les militants mis en cause « ont été placés en garde à vue de façon hâtive et prématurée » dans une brigade de gendarmerie dite “PM3”, dans la banlieue de Conakry, la capitale. Me Salifou Béavogui explique qu‘« ils ont été interrogés et réinterrogés. Ils ont été convoqués régulièrement depuis mardi. Et après des va-et-vient, c’est (jeudi) à 16h00 (locales et GMT) qu’on leur a signifié leur maintien en garde à vue ».

Les personnes arrêtées sont toutes membres du corps de sécurité du parti. Mais l’avocat assure qu‘« ils ne sont pas armés, ils n’ont que leurs muscles, rien d’autre que ça ». Me Salifou Béavogui s’insurge d’ailleurs contre la démarche des enquêteurs qui, selon lui, n’ont orienté leurs investigations que contre leur formation. Or, les échauffourées qui ont conduit à la mort du journaliste opposaient la garde civile du parti à des partisans d’Amadou Oury Bah, qui contestaient l’exclusion de ce dernier par l’UFDG dont il était le vice-président. « Nous sommes inquiets des suites de la procédure, parce que nous constatons que les enquêtes sont orientées vers un camp alors qu’il fallait mener les enquêtes des deux côtés (…) Nous sommes en enquête préliminaire. Evidemment, toute personne qui peut intéresser l’enquête peut être entendue, mais nous ne pensons pas qu’il y a, à ce stade, des indices qui peuvent faire peser le soupçon sur les 17 militants gardés à vue », a poursuivi Béavogui.

Pour rappel, le journaliste El Hadj Mohamed Diallo qui collaborait avec des médias privés guinéens, a été tué le 5 février dernier. Il a succombé à une blessure par balle.

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