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L'économie égyptienne toujours étouffée par la révolte de 2011

Egypte

La révolution de 2011 a mis à genou l‘économie égyptienne. Autrefois géant économique du continent africain, le pays était l’un des plus sollicités par les investisseurs étrangers. Ce qui n’est plus le cas depuis cinq ans.

L’Egypte fait face à une situation économique très difficile depuis 2011 et la révolution qui a chassé du pouvoir Hosni Moubarak. Ce mouvement de contestations a eu des conséquences très négatives sur tous les secteurs d’activité du pays qui ressent durement la récession. Cette situation est surtout due à l’insécurité et les menaces terroristes qui frappent cet Etat de l’Afrique du Nord depuis cinq ans. Cette instabilité a, en effet, fait fuir les investisseurs étrangers qui avaient pourtant fait de l’Egypte l’un des pays les plus courus. Cette instabilité qui étouffe l‘économie affecte surtout le secteur du tourisme, les sources de devises, mais également le canal de Suez dont les recettes ont connu une chute vertigineuse. « L’Egypte a quelques sources normales de devises. Historiquement, elle exportait des produits pétroliers, ce qui a diminué, le tourisme a également fortement diminué, tout comme les recettes du canal de Suez. Cette situation est le reflet du commerce global », explique Angus Blair, analyste économique.

Mais c’est surtout la baisse des revenus du canal qui inquiète car il a toujours été l’un des poumons de l‘économie égyptienne. Environ 10% du commerce maritime mondial y passe, ce qui en fait une source de revenus salvatrice pour le pays malgré le recul de ses recettes. Et les autorités égyptiennes comptent sur ce « bien » pour maintenir leur économie à flot. « Nous devons toujours essayer d‘être positif. Parce que le canal de Suez est désormais considéré comme la principale source de devises pour l‘économie égyptienne », estime Mohab Mamish, président de l’Autorité du canal. Actuellement, la plus grosse crainte des économistes reste la pénurie de dollars. Ils redoutent en effet qu’elle plonge le pays dans une récession encore plus profonde, si le gouvernement ne prend pas des mesures. « A court et à moyen terme, la Banque centrale et le ministère des Finances vont devoir restreindre un certain nombre d’importations en Egypte, réduire la facture des importations de l’ordre de 20 – 25% », a poursuivi Angus Blair.

Le président Abdel Fattah al-Sissi a signé jeudi, avec son homologue chinois Xi Jinping, une série d’accords économiques d’une valeur de 15 milliards de dollars. La Chine qui veut créer une zone industrielle et un hub commercial sur le canal de Suez où elle a déjà investi 500 millions de dollars, a également accordé à l’Egypte une aide financière d’un milliard de dollars. Avec ce geste de Pékin, les dirigeants égyptiens espèrent redresser l‘économie de leur pays au plus vite.

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