Ouganda : la Banque mondiale relance ses aides malgré la loi anti-LGBT+

La police militaire armée monte la garde durant une manifestation à Kampala, en Ouganda, dimanche 20 février 2011.   -  
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La Banque mondiale a décidé de reprendre l’octroi de prêts à l’Ouganda, suspendus en 2023 suite à l’adoption d’une législation parmi les plus sévères au monde à l’encontre des personnes LGBT. Cette loi institue des sanctions draconiennes à l’encontre des relations homosexuelles ainsi que de la « promotion » de l’homosexualité, allant jusqu’à prévoir la peine capitale pour le délit d’« homosexualité aggravée », peine toutefois non appliquée depuis plusieurs années.

En réaction à cette promulgation, la Banque mondiale avait jugé indispensable de renforcer les dispositifs assurant le respect de ses normes d’inclusion et de non-discrimination dans les projets qu’elle finance, ce qui l’avait conduite à suspendre ses nouveaux financements en faveur de l’Ouganda.

Depuis lors, elle a engagé un dialogue étroit avec les autorités ougandaises et diverses parties prenantes locales afin de concevoir et mettre en œuvre des mesures correctives. Ces dernières sont désormais considérées comme satisfaisantes, permettant ainsi la reprise des projets en cours.

Par ailleurs, la Banque mondiale annonce la préparation de nouveaux programmes dans des secteurs cruciaux, intégrant des mécanismes visant à prévenir toute forme de discrimination.

Selon l’ONG britannique Open for Business, cette législation aurait entraîné pour l’Ouganda une perte annuelle comprise entre 586 millions et 2,4 milliards de dollars, en raison notamment de la suspension des financements internationaux.

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