Haïti : au moins 12 morts dans des attaques, le couvre-feu prolongé

Du sang recouvre un mur dans le quartier de Pétion-ville à Port-au-Prince, Haïti, mercredi 20 mars 2024.   -  
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La violence des gangs en Haïti continue de s'intensifier avec des attaques dans deux quartiers huppés de la capitale Port-au-Prince tôt lundi matin.

L’agression a fait au moins une douzaine de morts, ce qui a forcé le gouvernement haïtien à prolonger le couvre-feu nocturne jusqu'à mercredi, selon Wilner Bossou, journaliste de China Global Television Network (CGTN).

Des véhicules carbonisés et des débris jonchent les rues de la ville où les infrastructures ont été endommagées par de violents affrontements, tandis que des coups de feu retentissent encore tout au long de la journée.

"Depuis trois semaines, Port-au-Prince est plongée dans le chaos avec les multiples attaques d'un gang dirigé par Jimmy Cherizier, alias 'Barbecue', un ancien officier de police. Ils ont d'abord attaqué la prison principale de Port-au-Prince, permettant à plus de 2 000 détenus de s'échapper. Ils ont ensuite attaqué un bâtiment gouvernemental, ce qui a contraint le gouvernement à instaurer l'état d'urgence et un couvre-feu. Le couvre-feu est en vigueur de 18 heures à 5 heures du matin" , a déclaré M. Bossou.

L'escalade de la violence et des troubles a gravement perturbé la vie quotidienne dans la capitale haïtienne.

Les troubles ont provoqué le déplacement de nombreux habitants, qui ont cherché refuge partout où ils ont pu. Leurs maisons n'étant plus un refuge sûr, certains se sont réfugiés dans des écoles vacantes et d'autres bâtiments publics.

Les hôpitaux de la ville ont eux aussi été désertés par le personnel de santé, les médecins et les infirmières craignant pour leurs vies. Les victimes des affrontements ne peuvent donc pas être prises en charge.

Les groupes armés ont perturbé l'approvisionnement en carburant, empêchant les camions-citernes d'entrer dans le terminal de Varreux, stratégiquement important, et laissant les stations-service désertes.

Depuis l'assassinat du président Jovenel Moise en juillet 2021, des gangs et des groupes criminels ont comblé le vide laissé par le pouvoir. Haïti devait organiser des élections avant le 7 février de cette année, mais celles-ci n'ont pas eu lieu, ce qui a provoqué des troubles sociaux.

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