Sierra Leone : "le calme rétabli", selon le président Maada Bio

Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio à Washington, DC, le 15 septembre 2023.   -  
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Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a affirmé dimanche soir que le calme avait été rétabli après une journée d'affrontements armés à Freetown qu'il a présentés comme une tentative de déstabilisation de l'Etat et dont la plupart des responsables ont été arrêtés selon lui.

"Le calme est rétabli" après ce qu'il a décrit comme une "tentative visant à saper la paix et la stabilité à laquelle nous travaillons si durement", a dit M. Bio sur la télévision d'Etat au terme d'une journée qui a vu des inconnus tenter de forcer une armurerie militaire à Freetown, affronter les forces de sécurité en plusieurs points de la capitale et faire sortir de nombreux détenus de prison.

Les autorités ont décrété un couvre-feu dans tout le pays jusqu'à nouvel ordre.

"La plupart des leaders ont été arrêtés" et ils devront rendre des comptes, a dit M. Bio lors d'une courte intervention, sans plus de précisions à leur sujet.

Le ministre de l'Information Chernor Bah avait déclaré un peu plus tôt à l'AFP que "la situation sécuritaire à Freetown (était) sous le contrôle ferme du gouvernement".

Les événements ont réveillé le spectre d'une nouvelle tentative de coup d'Etat dans une Afrique de l'Ouest qui, depuis 2020, en a connu au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée voisine de la Sierra Leone.

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a parlé dans un communiqué de tentative de faire main basse sur des armes de l'armurerie, mais aussi de "troubler la paix et l'ordre constitutionnel", langage communément employé pour les coups de force politiques. La représentation locale de l'Union européenne s'est dite "inquiète" et a appelé à "respecter l'ordre constitutionnel".

La Cedeao a exprimé son soutien au gouvernement en place, et appelé à l'arrestation des responsables des évènements. "La Cedeao réitère son principe de tolérance zéro pour les changements anticonstitutionnels de gouvernement", a-t-elle dit.

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