Afrique du Sud : l'armée mobilisée contre les activités minières illégales

Cyril Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud, s'exprime lors d'un événement au sommet des ODD au siège des Nations Unies, lundi 18 septembre 2023.   -  
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L'Afrique du Sud va déployer 3 300 membres de l'armée pour lutter contre les activités minières illégales dans le pays, a annoncé jeudi le bureau du président Cyril Ramaphosa.

Le pays riche en minerais attire des milliers de mineurs clandestins, dont les activités perturbent les entreprises du secteur et sont vues par les habitants comme une source de criminalité.

Les membres de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) vont aider la police à "mener une opération anti-criminalité renforcée contre les activités minières illégales dans toutes les provinces", a déclaré un porte-parole du président, Vincent Magwenya.

L'opération doit durer jusqu'à avril 2024, et devrait coûter à l'Etat près de 500 millions de rands (25 millions d'euros), a-t-il ajouté.

Connus sous le nom de "zama zamas" ("ceux qui essaient" en zulu), les mineurs informels sont souvent des étrangers venus en Afrique du Sud pour tenter de gagner de l'argent en travaillant dans des puits clandestins, au prix de dures conditions de vie et de travail.

La région de Johannesburg est parsemée de terrils, de puits et de tranchées profondes laissés par des générations de mineurs, dont l'arrivée lors de la ruée vers l'or dans les années 1880 a conduit à la naissance de la ville.

L'accès aux vieilles mines est souvent contrôlé par des bandes rivales qui luttent pour leur main-mise, entraînant des épisodes de violence.

Les opérations illégales affectent aussi les mines en activité, ce dont les entreprises se plaignent depuis longtemps pour l'argent que cela leur coûte et la menace que cela représente pour leur personnel.

En juillet, cinq personnes avaient été tuées près d'un terril abandonné dans l'ouest de Johannesburg. L'an dernier, des mineurs clandestins avaient été accusés d'avoir violé huit femmes.

Le fort taux de chômage, l'immigration illégale et le taux de criminalité endémique sont considérés comme des dossiers politiques cruciaux dans la perspective des prochaines élections générales l'an prochain.

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