Soudan : plus de 20 civils tués dans la chute d'obus sur un marché

un marché dans le sud de Khartoum, pendant une accalmie au milieu des combats en cours entre deux généraux soudanais rivaux, le 31 mai 2023   -  
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-/AFP

Plus de 20 civils ont été tués dimanche soir lorsque des obus sont tombés sur un marché d'Omdourman, une banlieue proche de Khartoum, la capitale du Soudan, déchirée par la guerre entre généraux rivaux depuis avril, a indiqué une ONG.

Selon un communiqué du Comité des avocats pro-démocratie, qui documente les pertes civiles et les violations des droits de l'homme dans le conflit, "lors d'intenses échanges de tirs entre les belligérants, des obus sont tombés sur un marché à Omdourman".

"Plus de 20 civils ont été tués et d'autres blessés", indique le communiqué parvenu à l'AFP à Wad Madani, à 200 kilomètres au sud de Khartoum.

La veille, au moins 15 civils avaient été tués par des "obus tombant sur leurs maisons" à Khartoum, a indiqué une source médicale.

Lancée le 15 avril, la guerre entre l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires Forces de soutien rapide (RSF) dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo a fait plus de 9 000 morts, selon une estimation de l'ONG Armed Conflict Location. & Event Data Project (Acled), qui est largement considéré comme une sous-estimation.

Elle a également provoqué le déplacement de plus de 6 millions de personnes et détruit la plupart des infrastructures du pays.

Incapables d'obtenir un avantage décisif depuis le début de la guerre, les deux camps piétinent mais aucun des deux n'entend faire de concessions à la table des négociations.

Les pourparlers entre les belligérants ont eu lieu dans la ville saoudienne de Djeddah. Ils visaient à « faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, établir des cessez-le-feu et d'autres mesures de confiance, et progresser vers une cessation permanente des hostilités », selon Riyad.

Les tentatives de médiation précédentes n’ont abouti qu’à de brèves trêves, qui ont toutes été systématiquement violées. Les généraux Burhane et Daglo avaient plutôt opté pour une guerre d'usure, dans l'espoir d'obtenir de plus grandes concessions à la table des négociations, selon les experts.

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