Soudan : agriculteurs et commerçants confrontés à l'inflation galopante

Un Soudanais récolte des oignons dans la région de Jazira, au sud de Khartoum, le 11 mai 2023   -  
Copyright © africanews
-/AFP or licensors

Au Soudan, les agriculteurs et les commerçants de la région d’Al Qalaa dans l’Etat du Nil, sont confrontés aux conséquences de la guerre qui sévit actuellement au Soudan.

Entre Inflation, pénurie de carburant et autres conditions de vie désastreuses, les commerçants se tournent vers les marchés noirs pour se procurer le nécessaire.

"L'essence n'est plus disponible et son prix a augmenté sur le marché noir. Les gens ne peuvent pas transporter leurs légumes. Nous sommes de tout cœur avec les forces armées et nous espérons qu'elles vaincront ces rebelles afin que le pays soit débarrassé de cette rébellion. Que Dieu protège ce pays et toutes les régions du Soudan," explique Abu Bakr Abdullah, agriculteur soudanais. 

Les habitants de Khartoum ont enduré des semaines de pénuries alimentaires désespérées, de coupures d'électricité, de pannes de communication et d'inflation sévèrement en hausse, tandis que dans l'Etat de Kassala, la population se mobilise contre l'exploitation et la hausse des prix.

"Aujourd'hui, dans l'État de Kassala, il y a eu des tentatives pour profiter de la crise, mais Dieu merci, la société de Kassala et le fait que les gens se connaissent ont empêché l'exploitation et la cupidité sur le marché. J'espère que la situation reviendra à la normale. D'après nos informations, il y a suffisamment de produits de première nécessité dans l'État de Kassala," soutient Gaafar Mohamed al-Hassan, activiste soudanais.

Des combats ont éclaté le 15 avril entre le chef de l'armée, Abdel Fattah Al-Burhane, et son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Daglo, qui dirige les forces paramilitaires de soutien rapide.

L'armée de Burhan contrôle environ 250 entreprises vitales pour l'économie soudanaise. Quant à Hemeti, sa richesse provient des mines d'or du pays.

Les analystes soudanais craignent une guerre civile totale, alors que certains groupes ethniques ont fait part de leur souhait de prendre les armes.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>