Nigeria : des femmes en croisade pour se faire élire

Juliet Isi Ikhayere en campagne au contact de la population   -  
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AFP

Le Nigeria figure parmi les pays où le nombre de femmes en poste au gouvernement est le plus faible au monde. 

Oser se lancer dans l’arène de la politique nigériane dominée par les hommes, est un parcours semé d’embuches. 

Mais Juliet Isi Ikhayere, n’hésite pas à mener sa campagne directement au contact de la population. Elle explique sa démarche : " p__our moi, les défis à relever ont été au niveau du financement, mais aussi du genre : pourquoi voter pour une femme ? Mais même si nous continuons à encourager les femmes, au final, ce n'est pas une question de sexe, c'est une question de capacité à servir les citoyens et à réfléchir à des solutions, la gouvernance est une question de compétence et de communication avec les gens. Il y a aussi le problème du harcèlement, on cherche à vous intimider dans les espaces publics, mais nous avons réussi à utiliser les bons mots et la diplomatie pour surmonter ces difficultés. "

A ce jour, cinq projets de loi visant à faire progresser la représentation des femmes, ont été rejetés par le Parlement. 

Plus qu’une simple campagne électorale, l’engagement de Juliet Isi Ikhayere est un combat pour les droits de tous les candidats, au delà des préjugés :" l__e Nigeria essaie toujours de développer une structure et une idéologie politiques bien fondées. Mais (ADC) African Democratic Congress est un parti qui encourage les jeunes comme moi, les femmes et les personnes handicapées à se présenter aux élections et à inciter les autres à le faire, voilà le genre d'état d'esprit que nous transmettons dans la rue, explique-t-elle.

Le nombre de femmes qui se présentent aux élections de 2023 a diminué à presque tous les niveaux.

Une seule femme, Princess Chichi Ojei, est candidate à la présidentielle du 25 février, face à 17 hommes. Et elle est loin de faire partie des favoris que sont Bola Tinubu, du parti au pouvoir (APC), Atiku Abubakar du principal parti d'opposition (PDP), et Peter Obi, du parti travailliste (LP).

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