La zone de libre-échange continentale africaine : une aubaine pour les commerçants

Frontière entre l'Angola et la république du Congo   -  
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La mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine est un projet très attendu, en particulier par les populations frontalières de nombreux pays Africains. 

A Cabinda, au nord de l'Angola, les habitants considèrent la ville congolaise de Pointe Noire, comme leur plus grand centre d'affaires. Mais ils se plaignent des tarifs douaniers pratiqués à la frontière de Massabi.

Le commerçant José Somulama résume ce commerce transfrontalier : "Les personnes les plus proches de la frontière, les Kikakongo, apportent des régimes de bananes, et du maiaca ( le manioc bouilli), et les Congolais viennent aussi en acheter. Aujourd'hui, en plus, il y a des gens qui viennent de Luanda, de la ville de Cabinda, ils passent de l'autre côté pour acheter des vêtements, plein de choses, des moteurs de voiture... ".

C'est au "Grand Marché", la place principale de Pointe Noire, en République du Congo, que des centaines d'Angolais de Luanda et de Cabinda font du commerce. Chantal Umba, une vendeuse congolaise, propose une explication :

" En général, les Angolais achètent plus, parce que, vous savez, avec cette frontière qui sépare l'Angola du Congo, vous n'avez pas d'entrepôts, il n'y a qu'ici que vous avez tout. Alors les gens dépendent d'ici parce que c'est proche. Il suffit de 45 minutes pour entrer ici au Congo et acheter, et le jour même, on peut retourner au pays."

Le Cabinda ne fait pas encore partie d'une zone de libre-échange, mais les caractéristiques du territoire ont conduit le gouvernement à créer des conditions plus favorables aux échanges avec la République du Congo, comme l'explique António Veiga, de l'administration fiscale générale :

"Nous avons, au niveau de la province de Cabinda, un régime fiscal différencié du reste du pays. Les populations qui vivent jusqu'à 10 kilomètres de la limite frontalière ont une fiscalité différenciée, c'est-à-dire qu'elles ne paient pas lorsqu'elles importent des marchandises, tant que ces marchandises ne sont pas de nature commerciale".

Pour ceux qui vivent du commerce, les tarifs douaniers sont également plus bas. Mais il faudra encore patienter pour que ces frais de douane disparaissent complétement .

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