Burkina : prison avec sursis pour 2 responsables de la mine de Perkoa

Une femme transporte une casserole de granit sur le côté de la mine de granit de Pissy, dans le centre de Ouagadougou, le 29 janvier 2022   -  
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Deux responsables de la mine de Perkoa au Burkina Faso ont été condamnés mercredi à des peines de prison avec sursis pour "homicide involontaire" , après la mort de huit mineurs en avril dernier dans l'inondation des galeries de cette mine de zinc.

Le Sud-Africain Hein Frey , directeur général de Nantou Mining , filiale locale de la société canadienne Trevali Mining qui exploite la mine, a été reconnu coupable d' "homicide involontaire" par le tribunal de grande instance de Koudougou (ouest).  Il écope de 24 mois de prison avec sursis et deux millions de francs CFA d'amende (3 000 euros).

Egalement reconnu coupable d' "homicide involontaire" , l'Australien Daryl Christensen , directeur des opérations de Byrnecut Burkina , une société sous-traitante de Nantou Mining, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et un million de francs CFA d'amende (1 500 euros).

Le 16 avril, huit mineurs - six Burkinabè , un Zambien et un Tanzanien - avaient été pris au piège au fond de cette mine à l'ouest de Ouagadougou , après des pluies diluviennes qui ont inondé les galeries souterraines où ils travaillaient à 700 mètres sous terre.  Le dernier corps sans vie d'un des huit mineurs coincés sous terre avait été retrouvé fin juin, après plus de deux mois de recherches.

Plaidant non coupable, Hein Frey avait reconnu à la barre que la mine avait dépassé la profondeur d'exploitation initiale , passant d'une profondeur de 540 m prévue par les études de faisabilité, à 710 mètres.

Selon le parquet, la modification de la fosse ayant occasionné l’abattage des piliers de sécurité, et le manque d'un système d’alerte précoce en cas d'inondation n'ont pas permis aux mineurs piégés de remonter rapidement en surface.

Le 1er mai, le gouvernement avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour "situer toutes les responsabilités" , et pris "des mesures conservatoires" pour empêcher les responsables de la mine de quitter le territoire burkinabè.

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