Burkina Faso : les sanctions de la CEDEAO passent mal

Image du président en exercice de la CEDEAO   -  
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Le Burkina Faso suspendu de la communauté des Etats d'Afrique de l’Ouest. La décision des chefs d’Etat des pays membre de l’organisation ouest-africaine est tombée vendredi. Conséquence de la prise du pouvoir à Ouagadougou par des militaires. Un coup d’Etat contraire aux principes démocratiques de l'organisation, selon son président en exercice, le Ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.

Mali, Guinée et Burkina Faso, la liste des pays passés sous le joug des hommes en uniforme inquiète. Aussi, le président ghanéen tire-t-il la sonnette d’alarme face à la recrudescence des coups de force en Afrique de l’Ouest. Redoutant d’éventuelles ramifications. ‘' La détérioration de la situation politique dans notre région devrait être un sujet de grande préoccupation pour nous tous. Aucun pays n'est à l'abri de son apparition dans la communauté et nous devons prendre des mesures pour l'étouffer dans l'œuf. ‘’, a-t-il souligné.

Problème, les sanctions de son organisation passent mal. Critiquée au Mali et en Guinée, la communauté ouest-africaine est désormais dans le viseur des populations du pays des hommes intègres. " La CEDEAO ne nous aide même pas. Ils ne sont pas intervenus et maintenant, c'est trop tard. Nous ne voulons pas d'eux. Qu'ils nous laissent tranquilles. S'ils veulent, qu'ils nous condamnent, on est d'accord . ", a souligné Adama Zongo , un jeune vendeur ambulant burkinabé.

Des habitants de la capitale qualifient d’ailleurs de non-événement, la décision prise par les chefs d’Etat. " La décision de la CEDEAO ne nous concerne pas. On ne veut même pas entendre parler de cette organisation. Qu'ils n'osent pas venir ici .", explique Ilboudo , habitant de la capitale du Burkina Faso.

Un avertissement, alors même qu’une délégation ouest-africaine est attendue dans la capitale burkinabé dans les prochains jours. Reste à savoir si l’organisation qui tient au respect des principes démocratiques va rétropédaler face à cette opposition du '' souverain primaire''.

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