Libye : le Parlement vote une allocation familiale de 10 000 dollars

Des membres du parlement libyen lors de la prestation de serment du Premier ministre dans la ville de Tobrouk, dans l'est de la Libye, le 15 mars 2021   -  
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Le Parlement libyen a adopté lundi une loi octroyant une aide d'environ 10 000 dollars à chaque famille libyenne, deux mois après que le gouvernement rival à Tripoli a décidé d'octroyer un subside aux jeunes couples, alors que se profilent des élections en fin d'année.

La Chambre des représentants , qui siège à Tobrouk (est), a annoncé le vote à l'unanimité de cette aide de 50 000 dinars par famille (8 650 euros), dans un pays qui compte quelque sept millions d'âmes, sans préciser les raisons ayant motivé l'adoption de cette loi ni la date de son application.

Ce vote intervient cependant environ deux mois après l'annonce du gouvernement de transition , basé à Tripoli (ouest), d'accorder une "prime de mariage" de 40 000 dinars (6 900 euros) à 25 000 couples célébrant leur union d'ici la fin de l'année. Ces derniers ont d'ailleurs été exclus de l' allocation familiale adoptée lundi par les députés.

"Toutes les familles libyennes sont éligibles" à l'allocation de 50 000 dinars, excepté celles ayant déjà bénéficié de "la prime de mariage" , a déclaré à l'AFP le porte-parole du Parlement , Abdallah Bliheq. Le nombre de familles éligibles s'élève à environ 1,7 million.

Crise politique

Le Parlement libyen est dirigé par Aguila Saleh , une figure politique de la région orientale de Cyrénaïque , et adversaire politique du Premier ministre intérimaire Abdelhamid Dbeibah , un notable de l'Ouest.  La Libye tente de s'extraire d'une crise politique majeure qui perdure depuis la chute de l'ancien régime en 2011, dirigé par le dictateur Mouammar Kadhafi .

Après des années de conflits armés et de divisions régionales entre l'Est et l'Ouest, un nouveau gouvernement intérimaire a été désigné en début d'année, sous l'égide de l'ONU, pour mener la transition d'ici une élection présidentielle cruciale fixée au 24 décembre.

La chute de l'ancien régime et le chaos qui a suivi ont causé l'appauvrissement de pans entier de la population, pourtant peu nombreuse pour se partager les dividendes des plus abondantes réserves pétrolières d'Afrique. 

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