Malawi : le lac Chilwa toujours plus asséché

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Au Malawi, des milliers de personnes dépendent du lac Chilwa, le deuxième plus grand lac du pays . Salé et peu profond, il est très sensible aux variations saisonnières et est victime depuis quelques années de sécheresses récurrentes ; un nouvel exemple, s’il en fallait, qui vient illustrer le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui conclut que le dérèglement climatique touche toutes les régions du monde . 

L’assèchement du lac Chilwa s’explique d’ailleurs facilement.

" Les variations de l'eau sont normales, mais les périodes de faibles précipitations qui entraînent un assèchement sont en lien avec le changement climatique. Dans notre projet d’adaptation au réchauffement de la planète, nous avons mis en évidence qu’avec trois saisons des pluies consécutives présentant des précipitations inférieures à 1 000 mm, alors le lac est susceptible de s'assécher ", explique le Professeur Sosten Chiotha , directeur régional du Leadership for Environment and Development (LEAD) pour l'Afrique australe et orientale.

Au cours des 100 dernières années, le lac Chilwa s'est complètement asséché à plusieurs reprises en suivant des cycles tous les 20-25 ans. Mais depuis les années 90, la fréquence des sécheresses a augmenté et le lac aurait perdu près de 60 % de l’eau qu’il contenait auparavant.

" Le changement climatique a engendré des conditions météorologiques extrêmes. Les périodes de sécheresse sont plus nombreuses et c'est pour cela que le lac semble s’assécher plus que par le passé. L'assèchement actuel n'est donc pas normal. Les fluctuations actuelles des niveaux d'eau ne sont pas normales et cela est dû aux précipitations extrêmes ", ajoute le Professeur Sosten Chiotha.

La dernière fois que le lac Chilwa a été autant déshydraté remonte à 1991. Pour les spécialistes, la déforestation dans la région aggrave la situation.

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