Le couscous du Maghreb entre au patrimoine immatériel de l'Unesco

a meal of Couscous, a traditionally Amazigh dish   -  
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Mosa'ab Elshamy/AP

C'est sans aucun doute un des plats les plus emblématiques de l' Afrique du Nord qui a été récompensé. Ce mercredi,  le couscous est officiellement entré au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco , après une candidature commune de quatre pays du Maghreb.  Le dossier " Savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous " a été porté par l' Algérie , le Maroc , la Mauritanie et la Tunisie . Quatre pays qui se sont longtemps disputé la paternité de ce plat ancestral, mais qui ont su surmonter leurs relations tendues pour mettre à l'honneur la spécialité régionale.  L'initiative a soulevé des espoirs que le plat populaire soit la mise en bouche d'un rapprochement politique.

Mercredi, les représentants des quatre pays ont dit tour à tour leur " joie " et leur " fierté " suite à cette reconnaissance gastronomique et culturelle , lors de la cérémonie officielle retransmise sur le site web de l'Unesco.  Dans les quatre pays, " femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, sédentaires et nomades, issus du monde rural ou citadin, ainsi que de l'émigration " s'identifient à ce " mets emblématique " proposé dans les plus modestes restaurants et revisité par les plus grands chefs, peut on lire sur le dossier de candidature déposé. Que ce soit un événement familial ou culturel, " heureux ou tragique ", le plat sera présent sur la table .

A base de semoule de blé dur, d'orge ou de maïs, servi avec légumes et viande ou poisson savamment épicés, la recette ce décline à l'infini. D'ailleurs, celle-ci ne peut pas être trouvée dans le dossier , qui s'abstient de donner une information culinaire potentiellement sensible.

Appelé selon les régions " Seksou ", " Kousksi ", " Kseksou ", le mot "couscous" est issu de la transcription latine des termes berbères " Seksu ", " Kuseksi " et " Kseksu " (grains bien roulés).  Certaines populations du Sahara l'appellent " Ucu " (nourriture en langue amazighe). En Algérie et en Tunisie, on le nomme aussi " naama ", ce qui pourrait signifier " providence ". Il apparaît sous la forme " kuskusi " dans les dictionnaires arabes à partir du XIXe siècle.

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