Le désarmement des groupes rebelles en cours au Soudan

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Cela fait des années qu'ils attendaient de pouvoir collecter ces fusils d’assaut. Après la signature d'un accord de paix entre le gouvernement de transition et plusieurs groupes rebelles, le Soudan a commencé l'un de ces chantiers les plus importants: le désarmement des groupes rebelles. Mais la tâche est loin d'être facile.

" C'est très difficile de collecter toutes les armes. Le gouvernement et le peuple en particulier ont besoin d'être assuré que personne ne les attaque, et que toutes les armes soient collectées, de tout les côté pas que d'un seul. Les gens ont besoin d'être assuré que le gouvernement est capable de maintenir une paix et une sécurité pour ses citoyens, " explique Gibril Ibrahim, le commandant du Mouvement pour Justice et l'Egalité.

Après 40 ans de conflits dans le pays, libérer le Soudan de toutes ces armes est loin d'être une évidence. Du côté de certains groupes signataires, l'urgence du désarmement est partagé.

" L'objectif principal de cette opération, c'est de protéger les civils et de réformer les forces armées. Il faut qu'elles soient professionnelles et non-politisées. avec une nouvelle doctrine militaire qui se prête à la diversité soudanaise ", affirme Yassir Arman, le député du groupe rebelle SPLM-N. Son groupe est signataire du traité de paix avec le gouvernement. " Il faut également que l'Etat ait le monopole des armes dans ces forces armées, pour mener à la construction des secteurs de l'armée et de la sécurité au service du peuple "

L'accord historique signé ce week-end balaye de nombreux sujets au cœur des tensions dans le pays: retour des déplacés, mise en place d'une justice de transition, partage du pouvoir. Les négociateurs affirment que c'est le premier pas vers une stabilité durable.

" Le processus de collecte des armes, le processus du rassemblement des forces et de leur entrainement ne font qu'un. Cela sera mis en place dans un premier temps de 90 jours, comme stipulé dans l'accord " détaille Mohammed Hassan al-Taichi, le porte parole de l'équipe de négociations du gouvernement de transition.

La communauté internationale a applaudi l'accord et espère que le désarmement permettra enfin de trouver une fin à un conflit, qui a fait plus de 300 000 morts et des millions de déplacés au Soudan. Avant même que l'accord ne soit signé, une large campagne de désarmement avait été lancée par le Soudan, qui avait détruit plusieurs milliers d'armes à feu collectées auprès de civils.

Selon le Small Arms Suvey, un organisme produisant des rapports sur la circulations des armes légères (fusils d'assault, pistolet etc) plus de 2 760 000 armes à feu illégales circulaient au Soudan en 2017. Près de 7 armes pour 100 personnes.

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