L'économie Algérienne perd pied

Un commerce en Algérie   -  
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AFP

Dépréciation du dinar, inflation, entreprises à l’arrêt. Selon le Premier ministre Abdelaziz Djerad, L’Algérie fait face à une situation économique difficile en raison notamment de la chute des cours des hydrocarbures et de la crise du coronavirus. S'ajoute à cela en toile de fond : la crise structurelle héritée de l’ère Bouteflika

L’Office national des statistiques (ONS) affiche des “chiffres alarmants”, selon Mansour Kedidir, professeur associé à l’Ecole supérieure d’économie d’Oran. Il souligne une baisse du produit intérieur brut (PIB) de 3,9% au 1er trimestre 2020 et un taux de chômage qui pourrait atteindre 15% cet été contre 11,4% pour l’année 2019.

Hors hydrocarbures, le PIB a baissé de 1,5% au 1er trimestre contre une progression de 3,6% pour la même période de l’année précédente, selon l’ONS.

Certains secteurs comme les services et le fret sont à l’arrêt, tandis que le secteur de la construction, pourvoyeur de main d’oeuvre, est paralysé depuis des mois.

Le ministre des Finances Aymen Benabderrahmane évalue à près d’un milliard d’euros les pertes des entreprises publiques avec la crise sanitaire.

Dans le secteur privé de nombreux commerçants et restaurateurs, fermés depuis le 19 mars, à cause du confinement, risquent de déposer le bilan.

Dépendante de la rente pétrolière, l’économie algérienne est exposée aux fluctuations du prix du baril. Pour les économistes, le recours à l’endettement extérieur deviendra inévitable,

Mais le président Abdelmadjid Tebboune a déjà exclu de contracter des prêts auprès du FMI au nom de la souveraineté nationale.

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