Mozambique : les travailleuses du sexe bravent la pandémie

Au Mozambique, les prostituées continuent à travailler en pleine crise sanitaire.

Pendant l’état d’urgence, les travailleuses du sexe de la province de Tete, dans le centre du Mozambique, exercent leur métier malgré le risque de contamination par la Covid-19.

Dès le coucher du soleil, il est possible voir ces femmes dans les rues principales de la ville, paradant en attendant qu’un homme se présente et négocie.

Elles disent être conscientes de la maladie et des mesures de prévention.

“On se lave les mains avec du savon et de l’eau et on porte toujours un masque. Nous avons aussi de l’eau et du savon pour nos clients, lorsqu’ils entrent dans la chambre, ils doivent se laver les mains. Au moment de la relation, nous portons chacun un masque”, confesse l’une d’entre elles.

Alors que la province de Tete a déjà confirmé des cas du nouveau Coronavirus, deux d’entre eux sont des femmes travailleuses du sexe, une est origine du Mozambique et l’autre est étrangère.

“En ce moment, nos affaires ne sont pas bonnes, à cause, du Coronavirus, tous les stands sont fermés, donc ces hommes ne viennent pas ici. C’est notre préoccupation, nous la soutenons et c’est pourquoi nous demandons au gouvernement d’intervenir afin de trouver une solution à ce problème”, plaide une travailleuse de sexe.

Le maire de Tete, César de Carvalho, est conscient de l’existence de ce travail atypique et de la nécessité d’une action multisectorielle pour y mettre fin. Une action qu’il est difficile de mener auprès des prostituées étrangères en proie aux réseaux illégaux.
Voir sur Africanews
>