Les conseils des sportifs du Moyen-Orient pour mieux vivre la crise du Covid-19

Cette semaine, nous vous proposons un épisode sportif. Notre équipe a pris le pouls de la communauté athlétique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, après le report des Jeux olympiques de Tokyo 2020. Notre reporter Salim Essaid s’est intéressé aux compétitions de salukis, l’une des races de chien les plus rapides au monde.

En 124 ans d’histoire, jamais les Jeux olympiques n’avaient été reportés. Cette décision a de nombreuses conséquences pour les athlètes dans le monde.

Pour certains, c’est peut-être une occasion manquée d’aller chercher l’or avant la retraite. Et pour ceux qui n’étaient pas inscrits cette année, c’est l’occasion de s’entraîner encore plus dur. Inspire Middle East est allé à la rencontre des athlètes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, à l’heure où le monde lutte contre le COVID-19.

Ramzi Boukhiam, surfeur : “C’est un peu triste, car c‘était la première fois que le surf devenait une discipline olympique”

Avec ses vagues puissantes et déferlantes, le littoral marocain est le terrain d’entraînement de Ramzi Boukhiam. Ce sportif professionnel de 26 ans pratique le surf depuis son enfance. Avec d’innombrables victoires à son actif, il visait l’or aux prochains Jeux olympiques de Tokyo.

Il aurait été le premier surfeur marocain à représenter son pays à un niveau de compétition si élevé. Mais Ramzi est d’accord avec la décision du CIO : “Je pense que c’est une bonne décision de la reporter à l’année prochaine, c’est juste un peu triste, car c‘était la première fois que le surf devenait une discipline olympique.”

Actuellement confiné, Ramzi dort plus et profite d’une alimentation équilibrée. Il fait également de la musculation et de la boxe dans son jardin. Mais il est loin des vagues et des embruns. “Le plus important dans le surf, c’est de s’améliorer en pratiquant. Donc, on ne peut pas s’entraîner autant que l’on veut hors de l’eau. Si vous n‘êtes pas dans l’eau, vous ne vous améliorerez pas”, raconte le surfeur.

Pour Ramzi, le mental est désormais le plus important. Le jeune homme est déterminé à rester concentré et à donner l’exemple à une jeune génération qui, espère-t-il, le suivra un jour dans ce sport : “Parfois, on se réveille, et on se sent un peu plus déprimé que la veille. Il faut juste essayer de rester positif et de voir le bon côté des choses, de voir l’avenir et que chacun d’entre nous va s’en sortir”.

Voici le conseil de Ramzi Boukhiam en cette période de confinement : “Restez positif, restez fort et restez à la maison”.

Yousif Mirza, cycliste : “On reste avec notre famille, nos enfants, nos proches. Ça a un côté positif”

Yousif Mirza est un cycliste émirati de premier plan, qui a remporté plusieurs titres nationaux et qui a participé aux Jeux olympiques de 2016. La situation de blocage des Émirats n’a pas freiné sa formation professionnelle pour l‘équipe mondiale UCI. “Je pense que nous, les cyclistes, nous avons de la chance. Nous pouvons toujours nous entraîner et pratiquer à la maison, nous pouvons aussi faire de l’entraînement en ligne”, raconte le sportif.

L’entraînement a lieu deux fois par jour. Le matin d’abord, avec 90 minutes de vélo d’intérieur, puis le soir, en mettant l’accent sur la résistance et la musculation. Selon Yousif, les exercices à domicile présentent deux avantages : ils permettent d’éviter, d’une part, d‘être exposé au climat printanier chaud et poussiéreux des Émirats arabes unis et, d’autre part, ils offrent du temps à ceux qui sont souvent absents : “La plupart du temps, on reste avec notre famille, nos enfants, nos proches. Honnêtement, ça a un côté positif pour nous, les athlètes. Être avec notre famille, c’est difficile pendant la saison sportive.”
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