Malawi : alliance entre les deux partis d'opposition pour la présidentielle

Les principaux partis d’opposition au Malawi ont conclu jeudi une alliance en vue de la nouvelle élection présidentielle prévue en mai, en présence de milliers de leurs partisans réunis dans la capitale Lilongwe, a constaté un journaliste de l’AFP.

En février, la justice malawite a annulé pour cause de fraudes la réélection en mai 2019 du président sortant Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014.

Selon les résultats de la Commission électorale, il a devancé de seulement 159.000 voix Lazarus Chakwera, le chef du Parti du congrès du Malawi (MCP).

Dans son jugement historique, la Cour constitutionnelle a ordonné l’organisation d’un nouveau scrutin en mai.

Jeudi, le MCP et le Mouvement uni pour la transformation (UTM) du vice-président Saulos Chilima, arrivé troisième du scrutin, ont signé une alliance lors d’une cérémonie à laquelle ont assisté, en plein air, des milliers de personnes.

Aucune mesure d’hygiène

Aucune mesure d’hygiène n’a été prise lors de ce rassemblement, en dépit de la pandémie mondiale de nouveau coronavirus. A ce jour, aucun cas n’a été confirmé au Malawi.

L’alliance scellée jeudi inclut six autres formations qui ont participé aux dernières élections générales, dont le Parti du peuple de l’ancienne présidente Joyce Banda (2012-2014).

“Le changement ne nous sera pas servi sur un plateau en argent”, a déclaré M. Chakwera. “Mais un homme (Peter Mutharika) ne peut pas tenir le pays tout entier en otage. Qu’il le veuille ou non, les élections se tiendront”, a-t-il estimé.

M. Mutharika a refusé cette semaine de promulguer une série de lois nécessaires à la tenue du nouveau scrutin.

“Les générations futures se souviendront de nous” comme de ceux “qui ont accepté de servir le peuple en premier”, a déclaré pour sa part Saulos Chilema.

Le MCP est le parti du premier président du Malawi indépendant, Hastings Kamuzu Banda (1964-1994).

L’UTM a lui été fondé en 2018 par le vice-président Chilima, entré en désaccord avec le président Mutharika.

AFP
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