Algérie : une figure de la contestation fixée le 25 décembre sur sa libération provisoire

La justice algérienne rendra le 25 décembre sa décision concernant la libération provisoire de Karim Tabbou, chef d’un petit parti d’opposition et figure du mouvement de contestation en cours depuis presque dix mois en Algérie, a annoncé mercredi une association.

L’audience de demande de remise en liberté de M. Tabbou, “accusé d’incitation à la violence” et en détention provisoire depuis la fin septembre, s’est tenue mercredi à Alger. “Ses avocats ont plaidé, en l’absence de Karim Tabbou” et “le verdict a été renvoyé au 25 décembre” par le tribunal, a expliqué à l’AFP Kaci Tansaout, président du Comité national de libération pour les détenus (CNLD).

Par ailleurs, selon le CNLD, la justice rendra le 7 janvier sa décision envers Abdelkrim Zeghileche, patron de la webradio Sarbacane pour “outrage au chef de l’Etat”, à l‘époque Abdelaziz Bouteflika, depuis contraint à la démission par le “Hirak”, le puissant mouvement populaire inédit de contestation du régime qui agite l’Algérie depuis le 22 février.

Mardi, le Parquet a requis un an de prison ferme dans cette affaire contre M. Zeghileche jugé au tribunal de Constantine (300 km à l’est d’Alger) où il doit comparaître à nouveau mercredi pour “incitation à l’attroupement”, a précisé l’association qui recense les détenus “politiques et d’opinion”, manifestants, militants ou journalistes arrêtés dans le cadre du “Hirak”.

Ancien premier secrétaire (de 2007 à 2011), du Front des forces socialistes (FFS), plus ancien parti d’opposition d’Algérie) avant de fonder l’Union démocratique et sociale (UDS, parti non enregistré), M. Tabbou, 46 ans, avait été placé en détention une première fois le 12 septembre après avoir été inculpé “d’atteinte au moral de l’armée” par un tribunal de Tipaza, à l’ouest d’Alger.

Remis en liberté le 25 septembre, il avait été à nouveau arrêté dès le lendemain et inculpé d’“incitation à la violence” avant d‘être à nouveau incarcéré.

Un tribunal d’Alger a par ailleurs acquitté mercredi Garidi Hamidou, un manifestant de 76 ans, arrêté le 13 septembre et incarcéré depuis. L’homme était poursuivi pour “atteinte à l’intégrité du territoire” et le Parquet avait requis cinq ans de prison ferme contre lui.

AFP
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