Piraterie au Golfe de Guinée : l'aide du Japon au Nigeria

Selon le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, son pays allouera au Nigeria une aide financière afin de lutter contre la piraterie au large des berges maritimes nigérianes.

D’après le conseiller spécial à la présidence en charge de la communication et des Relations publiques, Femi Adesina, c’est un appel lancé par Muhammadu Buhari jeudi à Yokohama, lors d’une rencontre bilatérale avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe en marge de la 7è édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 7) qui se tient du 28 au 30 août dans la deuxième ville japonaise.

Dans son allocution Muhammadu Buhari a d’abord fait valoir les potentialités et opportunités d’affaires dont regorge son pays. Mais un pays dont le statut de première puissance économique d’Afrique pourrait être négativement entamé par un climat sécuritaire rendu difficile par des violences au nord et des actes de piraterie au large des côtes maritimes dans le Golfe de Guinée.

Une aide de 413 000 dollars

Pour le dirigeant nigérian, l’occasion était tout indiquée de tendre la main au Japon afin que le pays d’Asie aide le Golfe de Guinée à se défaire des pirates qui écument ce vaste espace maritime.

Et en bon samouraï, Shinzo Abe n’est pas resté insensible à cet appel. Répondant à son interlocuteur M. Abe a promis d’octroyer 413 000 dollars au Nigeria. Une contribution non moins importante à la lutte menée quotidiennement par le ministère nigérian de la Défense pour se défaire des pirates au Golfe de Guinée.

D’une superficie de plus de 5,6 millions de km², le Golfe de Guinée s‘étend du Liberia à l’Angola en passant par la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, Sao Tomé-et-Principe, le Congo et la RDC.

Selon le Bureau maritime international (BMI), environ 73 % des enlèvements en mer et 92 % des prises d’otages ont lieu dans le Golfe de Guinée. Et c’est surtout au large du Nigeria, de la Guinée, du Togo, du Bénin et du Cameroun que se déroulent la plupart de ces activités dangereuses.
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