Ouganda : un musicien meurt après avoir été torturé

Plus connu sous le nom de Ziggy Wine, Michael Kalinda, musicien et blogueur ougandais enlevé en juillet par des inconnus, a succombé dimanche aux blessures dûs aux sévices subis pendant sa captivité.

Le monde du showbiz ougandais inconsolable ce lundi. La faute à la mort du musicien et blogueur Michael Kalinda connu sous le surnom de Ziggy Wine. « Il est difficile de croire que mon frère, mon ami et camarade de combat est parti pour rencontrer le Seigneur. Nous avons essayé de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour que Ziggy réussisse, mais malheureusement en vain », a déclaré James Mubiru, un de ses collègues au sein de Firebase Crew, propriété du musicien et député de la circonscription de Kyadondo Est (centre du pays), Robert Kyagulanyi Ssentamu dit Bobi Wine.

C’est dimanche que le décès de Ziggy Wine est intervenu à l’hôpital Mulago. C’est en effet dans cet hôpital de Kampala que le musicien et blogueur a été retrouvé en fin juillet dernier soit une semaine après sa disparition le 21 juillet alors qu’il se rendait au studio d’enregistrement de Kamwokya, un bidonville de la capitale ougandaise.

Selon ses proches Ziggy, était inconscient et avait des brûlures sur tout le corps, « comme si on y avait fait passer un fer à repasser », selon les mots de Bobi Wine. « Mon ami proche et ami artiste (Ziggy Wine) a été kidnappé et battu à mort au point qu’il a fini par perdre connaissance. Son œil gauche a été arraché, deux de ses doigts ont été sectionnés, toutes ses affaires ont été prises et jetées à l’hôpital de Mulago », a déploré la semaine dernière l’opposant.

De son côté, la police avait promis de déployer tous les efforts possibles afin de débusquer les auteurs du rapt de Kalinda. « Nous allons essayer d’établir s’il est vrai qu’il a été enlevé. Nous attendrons également qu’il récupère et enregistre les déclarations indiquant s’il se souvient de l’endroit où il était détenu », avait promis le porte-parole de la police de Kampala, Patrick Onyango dans une interview accordée la semaine dernière au quotidien pro-gouvernemental New Vision.

Mais avec le décès de Ziggy, la tâche de la police s’annonce davantage difficile, car l’infortuné ne pourra plus décrire son ou ses ravisseurs. Moins encore son lieu de détention.
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