Agression d'un correspondant d'Africanews : la ferme condamnation d'Euronews

Euronews a condamné lundi l’agression de Gaël Mpoyo, correspondant d’Africanews en RDC. Le groupe pan-européen en appelle ainsi à l’ouverture d’une enquête afin d’identifier les auteurs.

« Le groupe Euronews condamne avec la plus grande fermeté l’agression violente dont l’un de ses collaborateurs a été récemment victime en RDC », peut-on lire dans un communiqué de la chaine d’information internationale rendu public ce lundi 22 juillet.

Une fermeté à la mesure du traitement, on peut plus inhumain auquel a eu droit le 16 juillet dernier, Gaël Mpoyo, correspondant d’Africanews, filiale africaine d’Euronews. Ce mardi-là, le journaliste roulait dans sa voiture à Kisango à 8 km au Nord de la ville de Kamituga, dans la province du Sud-Kivu à l’est de la RDC.

Il était en train de tourner un reportage sur les « twangaises », ces femmes du secteur minier « qui concassent les pierres dans l’espoir d’y trouver de l’or ou du diamant et qui sont régulièrement victimes de violences sexuelles ».

C’est alors qu’ont surgi six hommes cagoulés dont certains en uniforme de la force publique qui l’ont roué de coups violents. Au point qu’il s’est retrouvé à l’hôpital de Goma où il subit des soins pour des douleurs au cou et au dos.

Appel à la justice et à la sécurité de Gaël

Et pour couronner le tout les agresseurs ont emporté le matériel du journaliste : une caméra, un trépied, un ordinateur, deux téléphones Androïd, un microphone, de l’argent liquide et d’autres accessoires.

Face à cette atteinte à la liberté de la presse, Euronews dit ainsi soutenir Gaël « dans sa volonté de porter plainte pour agression et vol de matériel ».Face à cette atteinte à la liberté de la presse, Euronews dit ainsi soutenir Gaël « dans sa volonté de porter plainte pour agression et vol de matériel ».

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Ce n’est pas la première fois que le correspondant d’Africanews est victime d’agression. L’an dernier, avec son confrère Franck Zongwe, il avait fait l’objet de menaces de mort pour sa couverture de l’expropriation menée sur un terrain revendiqué par l’ancien président Joseph Kabila. Gaël avait alors dû vivre dans la clandestinité pendant plusieurs mois.

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Si des observateurs font état de quelques améliorations, la liberté de la presse reste une gageure en RDC. Ce vaste pays d’Afrique centrale pointe à la 154è place du classement mondial de la liberté de la presse de RSF.

 
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