Kenya : la justice bloque le projet de construction de la centrale à charbon

Le tribunal national kényan de l’environnement a tranché. Il a ordonné l’arrêt du projet de construction de la première centrale électrique à charbon de l’Afrique de l’Est.

Selon cette juridiction qui annule une précédente décision justice, l‘étude d’impact sur l’environnement de cette centrale qui sera implanté sur l’archipel de Lamu au Kenya, un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, doit être refaite.

“En vertu de l’article 1293 alinéa B et C, nous donnons mandat à la deuxième partie, si elle souhaite toujours poursuivre la construction et l’exploitation du projet, de réaliser une nouvelle étude d‘évaluation de l’impact sur l’environnement, conformément au mandat déjà défini en janvier 2016”, a déclaré le juge Mohammed Balala lors de l’audience au tribunal national de l’environnement à Nairobi.

Cette décision de la justice kényane a été fortement applaudie par les activistes opposés à l’exploitation des énergies fossiles.

“C’est une grande victoire, la première dans ce ce litige. Nous remercions tous ceux qui ont soutenu cette initiative. C’est un grand jour pour le peuple de Lamu, c’est un grand jour pour le Kenya, un grand jour pour l’Afrique et un grand jour pour le monde entier,” a lancé l’activiste Mohamed Athman après le verdict.

Amu Power, une joint-venture entre une entreprise kényane et la société omanaise Gulf Energy, dispose de 30 jours faire appel.

Selon le gouvernement kényan, la construction de cette centrale d’une capacité de 981 mégawatts pour un coût de 2 milliards d’euros, sera un atout majeur pour la croissance économique de cette partie du pays.

Mais les détracteurs du projet estiment que c’est ramer à contre-courant des efforts mondiaux en faveur des énergies renouvelables. Car d’après eux, le Kenya fait figure de leader dans ce domaine, ses besoins en électricité étant majoritairement fournis par l’hydroélectrique, la géothermie et l‘éolien.

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