Cameroun anglophone : une mine explose et tue quatre policiers (gouvernement)

Quatre policiers ont trouvé la mort au Cameroun anglophone dans l’explosion d’une mine, selon une information rapportée ce dimanche par le gouvernement camerounais. Pour ce dernier, les auteurs de ce drame ne sont autres que les séparatistes anglophones. Les faits.

D’après des détails fournis pas le gouvernement, les quatre policiers ont tété tués samedi en fin d’après-midi lors du passage de leur véhicule de patrouille dans la localité d’Eyumojock (sud-ouest), située non loin de la frontière Cameroun – Nigeria.

Le véhicule qui a sauté sur la mine venait de la ville de Mamfé, avait à son bord une dizaine de policiers et tenait la tête d’un convoi constitué de plusieurs autres engins des forces de défense et de sécurité. L’explosion a tué quatre des dix policiers, les six autres s’en étant sortis avec divers types de blessures.

Pour le gouvernement, il n’est pas nécessaire de chercher midi à quatorze heures, les auteurs de cette situation n‘étant autres que les séparatistes anglophones aux prises avec Yaoundé dans le contexte d’une guerre d’indépendance pour certains et pour de meilleures conditions de vie, pour d’autres.

Un usage des mines qui inquiète plus d’un

Selon une source émanant de l’armée camerounaise, des mines ont déjà été utilisées par les sécessionnistes de l’Ambazonie (nom adopté pour la pseudo-république de ces derniers, NDLR) dans la même région du sud-ouest.

Cette même source, citée par nos confrères de RFI, ajoute qu’en avril de cette année, des soldats de la brigade d’intervention rapide avaient sauté sur une mine non loin d’Eyumojock. L’explosion de l’engin avait fait six blessés parmi les militaires, dont trois dans un état critique.

Un officier qui a requis l’anonymat (lui aussi cité par RFI) affirme que l’utilisation des mines par les séparatistes anglophones démontre de l’accroissement de leur arsenal de guerre. Pour beaucoup, il y a lieu de s’inquiéter de cette évolution des séparatistes, dont certains se sont mués en sécessionnistes de fait.

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