Mozambique : le défi des médicaments de la rue

Mozambique : le défi des médicaments de rue

Des médicaments interdits par l’Organisation mondiale de la santé comme des antibiotiques, du paracétamol ou des médicaments contre le paludisme pilulent les rues au Mozambique.

Le fait est devenu banal au point où ces faux médicaments se confondent à des produits ordinaires.

Les produits sont exposés au soleil, à la poussière et à la pluie, au mépris des précautions de manutention.

La plupart des médicaments d’après la police ont été détournés du système de santé national, avec la complicité des agents de l‘État.

“Ceux qui prévalent dans ces pratiques le font très discrètement. Quand ils se rendent compte de la présence de la police, ils fuient, mais nous avons l’information de certains agents infiltrés”, indique Mateus Mindu, porte-parole de la police de la province de Manica au nord de Maputo, la capitale.

Autrement dit, les médicaments qui devaient être livrés gratuitement ou à des tarifs réduits à la population peuvent se retrouver sur les marchés informels comme celui de Chimoio, capitale de Manica. Ces produits sont commercialisés par des vendeurs qui n’ont pour la majorité aucune connaissance, ni formation adéquate dans le domaine de la santé.

En Afrique, entre 30 et 50 % des médicaments prescrits sont faux, ce qui compromet le traitement de maladies mortelles comme le paludisme. Les faux médicaments représentent “probablement” 10% du marché mondial de la pharmacie, soit un chiffre d’affaires estimé à 85 milliards de dollars, selon l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (Iracm).
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