Athlétisme : la sprinteuse américaine Allyson Felix fait plier son équipementier Nike

L‘équipementier sportif américain Nike promet de renoncer à la clause de performance imposée aux sportives de retour du congé de maternité. Le fruit d’un plaidoyer de la sprinteuse américaine Allyson Michelle Felix.

Au commencement, des lamentations et des critiques. « Si nous avons des enfants, nous risquons des coupes de nos revenus de la part de nos sponsors », écrivait mercredi dernier Allyson Felix dans une tribune parue dans le New York Times.

La sprinteuse américaine sait de quoi elle parle. En effet, après accouchement, la rémunération de toute athlète sous contrat avec Nike est soumise à un niveau de performance pendant douze mois, ainsi que rapporte le New York Times.

Pour l’athlète de 33 ans, c’est machisme en bonne et due forme : « C’est l’un des exemples d’une industrie du sport où les règles sont encore principalement faites par et pour les hommes », a écrit la sextuple championne olympique.

Une complainte qui a ému même des responsables de Nike. Le cas d’Amy Montagne, une des vice-présidentes du groupe, qui a indiqué dans un courrier interne envoyé vendredi aux employés avoir été « attristée » par cette expérience vécue par l’athlète féminine la plus titrée des compétitions majeures. « Cela nous a obligés à nous remettre en question », a réagi Mme Montagne.

Des propos qui ont produit un effet tel que l‘équipementier américain a été obligé de revenir sur sa décision. « Nous avons pris conscience, nous Nike, que nous devions faire plus et c’est une opportunité unique pour le secteur du sport en général d‘évoluer pour mieux soutenir les sportives », a indiqué une porte-parole de Nike dans un courrier électronique adressé vendredi au New York Times.

Ce rétropédalage de Nike est donc tout sauf une mauvaise nouvelle pour des sportives du monde entier. Elles qui se plaignent parfois de traitements comme la discrimination, et même le harcèlement sexuel.
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