Vatican : sommet prévu sur la pédophilie au sein de l'Église catholique

L‘Église catholique, qui étouffe depuis des lustres sous le poids des incessants scandales de pédophilie, organisera fin février prochain un sommet anti-pédophilie au Vatican, son siège mondial. Cette rencontre, voulue par le pape François, sera l’occasion pour les participants de rencontrer des victimes des dérives sexuelles du clergé. Les détails dans les lignes qui suivent.

Le sommet, très attendu, se tiendra du 21 au 24 février 2019. Dans une lettre écrite par les organisateurs et publiée par le Vatican ce mardi, les premiers cités souhaitent que “Le premier pas doit être de reconnaître la vérité”.

Dans cette même lettre, l’on peut lire que “C’est pour cela que nous appelons chaque président de conférence épiscopale à aller rendre visite à des victimes d’abus sexuels commis par le clergé dans leurs pays respectifs, avant la réunion de Rome, afin d‘écouter de première main les souffrances qu’elles ont enduré”.

L‘Église catholique romaine tente de ce pas de se débarrasser de ce fléau qu’est la pédophilie, dont elle est minée depuis très longtemps. Ainsi, les organisateurs de ce futur sommet veulent mettre les victimes du clergé au centre des débats auxquels sont conviés environ 180 participants. Parmi ces derniers, tous les présidents des conférences épiscopales de la planète et des experts. Pour bien goupiller son affaire, le Vatican a récemment nommé quatre personnalités du clergé, toutes proches du pape François. Elles auront en charge l’orientation des discussions lors de ce sommet.

L’on se souvient de cette lettre aux allures de mea-culpa écrite en août dernier par le grand patron de l‘Église catholique romaine. Dans cette missive, le pape François laissait paraître un “Nous avons négligé et abandonné les petits”. La lettre, publiée en sept langues, est adressée au “Peuple de dieu”.

Mea-culpa du pape suite au scandale de trop

La lettre du pape est apparue suite à un scandale monstre de pédophilie qui a eu pour théâtre la Pennsylvanie, aux Etats-Unis. Cette affaire, couverte par l‘Église catholique à l’instar des autres scandales de pédophilie, avait révélé au monde un vaste réseau de pas moins de 300 “prêtres prédateurs’‘ dans cet Etat américain. Ces prêtres pervers s’en sont pris à au moins mille enfants.

Mais il n’y a pas que la Pennsylvanie qui représente un nid de prêtres avides de chair fraîche et juvénile. L’Europe, le Chili et l’Australie (pour ne citer que ces endroits du monde) sont eux aussi le territoire de ces ‘‘hommes de Dieu’‘ ayant un penchant sexuel démesuré pour les enfants, particulièrement les petits garçons.

Dans sa tentative de venir à bout de ces dérapages inqualifiables, l‘Église catholique, qui fait face à sa pire crise identitaire, compte aussi sensibiliser des pays d’Asie et d’Afrique. Ces pays affirment ne pas être frappés par le phénomène de la pédophilie au sein du clergé, mais cela reste à vérifier, d’autant que le silence est de mise dans ces pays où le sexe est un sujet fortement tabou et où les droits de l’enfant sont souvent rangés aux oubliettes.

De nombreux observateurs poussent de la voix pour demander au Vatican l’autorisation au mariage pour les prêtres catholiques, ce qui pourrait selon eux mettre fin (ou au moins réduire drastiquement) le fléau de la pédophilie dans l‘Église.

Mais jusqu‘à ce jour, l‘Église catholique romaine reste sourde à tous ces appels, préférant le sommet de février prochain. Cette rencontre de Rome apportera-t-elle une solution fiable à ces séries de drames ?

Qui vivra verra, affirme le vieux dicton.
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