Somalie : 11 morts dans des affrontements à Baidoa

11 morts ont été enregistrés au cours d’un conflit entre les partisans d’un ancien dirigeant d’Al Shabaab et la police dans la ville de Baidoa.

Les autorités ont mis jeudi aux arrêts Mukhtar Robow, l’accusant de ramener des militants islamistes et des armes à Baidoa, la capitale de la région du Sud-Ouest, où il se présente à la présidence.

Les partisans de Robow mécontents de son arrestation ont affronté la police soutenue par les forces de maintien de la paix éthiopiennes, a déclaré Hussein Aden, un officier de l’armée dans la ville.

Saleh Isak, un ancien combattant de Baidoa, a accusé les autorités de chercher à installer leur propre candidat à la tête cette région, la première des sept semi-autonomes de la Somalie à organiser des élections présidentielles dans les mois à venir.

“Hier, 10 personnes sont mortes et aujourd’hui, elles ont tué un législateur”, a déclaré Isak à Reuters par téléphone.

Les habitants de Baidoa ont déclaré que la ville s‘était calmée dans l’après-midi, mais restait tendue, la plupart des entreprises restant fermées et les résidents reclus chez eux.

‘‘Les véhicules blindés de l’AMISOM (force de maintien de la paix) sont entrés dans la ville en patrouille. Ils sont juste rentrés après avoir constaté que la situation était calme et que certains habitants avaient bloqué certaines des routes avec de grosses pierres’‘, a déclaré une résidente, Halima Mohamed, de Baidoa.

Les élections constituent un tournant décisif dans la lutte croissante pour le pouvoir entre le gouvernement central soutenu par les États-Unis et les régions où les militants d’Al Shabaab restent présents après une longue guerre civile.

Aden a compté au moins de six morts, dont le législateur Abdishakur Bule.

‘‘Il est mort dans une fusillade entre manifestants armés et policiers ce matin. La tension est forte et nous ne savons pas quoi faire’‘, a-t-il déclaré.

Robow était un dirigeant éminent d’Al Shabaab et un porte-parole du groupe avant de renoncer publiquement à la violence et de reconnaître l’autorité fédérale en août 2017.

Son porte-parole a déclaré qu’il avait été abattu par les troupes éthiopiennes, membres d’une force de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie, au cours de son arrestation.

Les autorités de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, n‘étaient pas immédiatement joignables pour des commentaires.

REUTERS
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