Elections en RDC : coups de feu et gaz lacrymogène pour disperser les partisans de Fayulu à Lubumbashi

Des partisans du candidat d’opposition Martin Fayulu ont été dispersés par la police près de l’aéroport de Lubumbashi où ils attendaient leur leader en campagne pour les élections prévues le 23 décembre en République démocratique du Congo.

Plusieurs centaines de personnes avançant à pied ont reçu des gaz lacrymogènes et des jets d’eau chaude près de la barrière du parking marquant l’entrée dans l’enceinte de l’aéroport, a constaté un correspondant de l’AFP. Quelque temps avant, la police avait tiré plusieurs coups de feu pour disperser les militants du candidat d’opposition Martin Fayulu, rassemblés à la cité des jeunes (commune Kampemba), a rapporté le site congolais Actualité.cd.

Au moins dix jeeps de la police et des camions anti-émeute stationnaient près de l’aéroport de Lubumbashi, deuxième ville congolaise et capitale minière du pays que se dispute le pouvoir et la majorité. Debout dans une 4×4 décapotable, M. Fayulu a quitté l’aéroport sous escorte policière vers la centre ville où il devait tenir une réunion publique.

Un de ses principaux soutiens est l’ex-gouverneur du Katanga et homme fort de Lubumbashi, Moïse Katumbi, en exil en Belgique. Lubumbashi est aussi le fief du président sortant Joseph Kabila, où son “dauphin”, le candidat de la majorité Emmanuel Ramazani Shadary, avait commencé sa campagne le 26 novembre.

M. Fayulu est le candidat d’une frange de l’opposition qui s’est constituée en plate-forme électorale “Lamuka” en novembre sur base d’un accord signé à Genève. L’opposition est divisée entre M. Fayulu et Félix Tshisekedi, candidat du parti historique d’opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui a dénoncé l’accord de Genève 24 heures après l’avoir signé.

Les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales sont prévues le 23 décembre. Un total de 21 candidats sont en lice pour cette présidentielle à un tour qui vise à élire le successeur de M. Kabila qui ne pouvait se représenter après deux mandats à la tête du pays.

Dimanche, M. Fayulu a affirmé qu’il n’avait pas pu se rendre à Kindu (nord-est) en raison d’affrontements entre ses partisans et des personnes se réclamant des forces de la majorité. Des tensions ont été rapportées au Kasaï entre membres de la majorité et opposants de l’UDPS.
Voir sur Africanews
>