Cameroun : la bataille électorale se poursuit sur les réseaux sociaux

C’est le média omniprésent dans la campagne électorale pour la présidentielle au Cameroun.

Les réseaux sociaux s’imposent comme l’outil de communication plus important encore que les médias traditionnels. Ici, au quartier général de Joshua Osih, candidat du Front social-démocrate, une équipe de bénévoles s’emploie à mettre à jour ses comptes sur les médias sociaux, notamment Facebook et Twitter.

“Vous avez un sondage qui examine la stratégie de la campagne, qui définit également la stratégie et la planification. Vous avez un sondage qui examine toutes les activités des médias sociaux et dans ce cas, le suivi de toutes les informations et de nouvelles publiées sur le candidat.

Toutes les plateformes de médias sociaux. Vous avez un sondage qui porte sur le marketing ainsi que sur les courriers électroniques envoyés aux électeurs potentiels. Aujourd’hui, nous avons envoyé plus d’un million de courriers électroniques” souligne Patrick Tomi, président de la campagne du candidat Joshua Osih sur les réseaux sociaux.

Avec un électorat à majorité jeune, s’imposer sur les réseaux sociaux devient une priorité pour les équipes de campagne qui veulent siphonner le maximum de voix. Maîtriser les codes des réseaux sociaux est un enjeu déterminant pour les candidats en campagne.

“Vous savez, aujourd’hui, les médias sociaux sont la principale source d’information. Donc, même pour nous, nous devons lui accorder 100% et faire en sorte que les jeunes puissent voir ce que notre candidat fait. Depuis sept ans, depuis sa victoire en 2011, nous avions un objectif et c’est pour le voir (Paul Biya) remporter les élections en 2018” explique Jacob Kiari, président de la jeunesse du (RDPC).

Si les politiques camerounais se sont empressés d’investir ces espaces virtuels qui constituent de véritables viviers d‘électeurs, c’est aussi parce que la connectivité à l’Internet s’est nettement améliorée au Cameroun ces dernières années.

“Ce qui a encouragé les différents candidats à faire également campagne sur les réseaux sociaux, c’est l’augmentation de la pénétration d’internet au Cameroun. La pénétration d’internet est passée de 11% en 2015 à 21% en 2016 et se situe aujourd’hui à 25% en moyenne” relate Jean Raoul Anyia, Epert en communication digitale

Mais, être populaire sur les réseaux sociaux ne garantit pas forcément une victoire à l‘élection présidentielle. Cependant, les différents sondages effectués peuvent procurer un net avantage et donc orienter la politique de communications des candidats.
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