Cameroun - Partialité d'un membre du Conseil constitutionnel : le parti au pouvoir réagit

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti du pouvoir au Cameroun est sorti de son silence pour réagir à des accusations de partialité dont se serait rendu coupable un membre du Conseil constitutionnel.

Jean Foumane Akame, membre du Conseil constitutionnel, dédouané de sa présumée prise de position pour une candidature du président Paul Biya à la présidentielle camerounaise programmée en octobre 2018.

Dans une motion intitulée “Le Sud a choisi son candidat : c’est Paul Biya”, le nom du magistrat a en effet été listé comme l’un des signataires de la motion parue dans le quotidien local Cameroun Tribune du vendredi 25 mai en sa page 10.

Mais de l’avis du parti, il ne s’agit pas plus que d’une malencontreuse “coquille”. Un communiqué de la délégation permanente régionale du Comité central du RDPC pour le Sud en donne les éclairages. “Au lieu de + Jean Foumane Akame + lire plutôt + Marie Foumane Akame +”, explique notamment la note qui présente les excuses les plus “sincères” à M. Jean Foumane et au Conseil constitutionnel “dont l’image et la crédibilité ont pu être, involontairement écornées”.

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C’est en tout cas le sentiment né après la publication de cette motion. Nombre d’internautes et politiciens camerounais ont crié au scandale, accusant le Conseil constitutionnel de violer la sacro-sainte loi de l’impartialité que lui impose son rôle de juge des élections. Les protestations étaient d’autant plus vives que l’incriminé, Jean Foumane Akame, est reconnu comme un proche du président Paul Biya. Ce dernier n’a toujours pas annoncé ses intentions pour la présidentielle en vue.
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