Réforme constitutionnelle au Burundi : victoire écrasante du "Oui" avec 73,2 %

Les Burundais ont largement approuvé par référendum une réforme de la Constitution qui peut permettre au président Pierre Nkurunziza de rester en poste jusqu’en 2034, selon les résultats provisoires annoncés lundi par la Commission électorale (Ceni).

Le oui en faveur de cette révision constitutionnelle a obtenu 73,2 % des voix, contre 19,3 % au non, 3,3 % à l’abstention et 4,1 % pour les bulletins nuls, a indiqué le président de la Ceni, Pierre-Claver Ndayicariye. La participation est de 96,4 %.

Ces chiffres n’incluent pas la diaspora, mais celle-ci ne représente que 0,27 % des votants, ce qui “n’est en aucune façon de nature à influencer les résultats du référendum constitutionnel”, a précisé M. Ndayicariye.

Les résultats définitifs doivent être validés dans un délai de neuf jours par la Cour constitutionnelle.

La coalition d’indépendants Amizero y’Abarundi (Espoir des Burundais), menée par le principal opposant à l’intérieur du pays, Agathon Rwasa, avait par avance annoncé qu’elle ne reconnaissait pas les résultats du référendum.

La nouvelle Constitution permettra à M. Nkurunziza, 54 ans et au pouvoir depuis 2005, de briguer deux mandats de sept ans à partir de 2020.

Le nouveau texte donne les mains libres au chef de l’État, qui concentrera désormais seul tous les leviers du pouvoir exécutif. Il acte aussi la mainmise totale de son parti, le CNDD-FDD, sur les institutions et la dérive autocratique du pouvoir depuis 2015.

Depuis sa candidature à un troisième mandat en avril 2015, contestée par l’opposition, la société civile et une partie de son camp, M. Nkurunziza a mené une répression brutale, qui a fait au moins 1.200 morts et plus de 400.000 réfugiés.

AFP

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