Londres veut les prêter, l'Éthiopie demande la rétrocession de ses trésors historiques

L‘Éthiopie accentue la pression sur la Grande-Bretagne et demande à Londres de lui restituer des trésors culturels dérobés par les troupes britanniques au milieu du XIXe siècle.

Face à l’indifférence des Britanniques, Addis-Abeba s’offusque du triomphe de la mauvaise foi.

« Nous avons de nombreux documents écrits qui montrent qu’ils ont mené une opération planifiée et organisée pour piller Maqdala, fait Ephrem Amare le directeur du Musée national d‘Éthiopie. Nous savons aussi que ces trésors sont au British Museum. Il est clairement établi d’où viennent ces trésors et à qui ils appartiennent. Notre principal problème n’a jamais été de les avoir en prêt. La position de l‘Éthiopie a toujours été la rétrocession de ces trésors pillés. Pas de les emprunter ».

Le différend entre les deux parties est né lors d’une expédition britannique en Éthiopie contre l’Empereur Téwedros en 1868. Après la déroute des troupes éthiopiennes, les troupes britanniques pillent Magdala, l’ancienne capitale du pays.

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« Nous ne leur demandons même pas de prêt, s’insurge la ministre éthiopienne de la Culture, le Dr. Hirut Woldemariam. Ce que nous demandons, c’est la restitution de notre héritage, l’héritage de Maqdala, obtenu lors du pillage de Maqdala il y a 150 ans. Nous avons présenté notre requête en 2007 et nous attendons. Nous n’avons reçu aucune réponse depuis ».

Parmi les objets spoliés par les troupes britanniques en 1868, se trouvent une couronne en or et quelque 300 manuscrits précieux que Londres a proposé de donner en prêt à l‘Éthiopie. Un prêt dont ne veut pas entendre parler Addis-Abeba.
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