Sénégal-Casamance : une opération militaire qui pourrait attiser le feu 

Quelque deux semaines après le massacre de quatorze coupeurs de bois en Casamance, au sud du Sénégal, l’armée sénégalaise n’entend pas lâcher prise. Tant elle tient à mettre la main sur les auteurs ou commanditaires de l’opération.

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Et seize personnes ont été arrêtées samedi dernier. Parmi elles, Oumar Ampoi Bodian, chargé des missions du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), une rébellion en activité depuis en 1980.

Pour l’armée, il n’est pas question d’attaquer les positions du MFDC, plutôt de s’en prendre aux « bandes armées », afin de « protéger les populations, retrouver les auteurs des assassinats, s’attaquer au trafic de bois et de chanvre indien », selon un responsable du MFDC cité sous couvert d’anonymat par RFI. Peut-être, une manière de respecter le processus de paix en cours depuis 2004.

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De son côté, le MFDC sans vraiment se prononcer clairement sur les opératons militiares en cours dénoncent toutefois une militarisation de la Casamance.

Une militarisation qui ne devrait pas être du goût du MFDC. Un MFDC certes partie prenante des accords de paix conclus par son fondateur l’abbé Augustin Diamacoune Senghor décédé en 2007. Mais, le mouvement pourrait utiliser la tuerie de l’arrestation de son cadre comme déclic pour relancer les hostilités contre Dakar.

Autre facteur…. En raison des divisions enregistrées au sein du MFDC depuis la mort de Diamacoune Senghgor, il est fort possible que des éléments du mouvement se soient lancés dans la contrebande ou le banditisme, quitte à troubler la paix et saper les accords grâce auxquels la Casamance jouit d’une accalmie depuis 2004 en dépit de quelques incidents sporadiques.
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