Afrique : une source de vie presque laissée pour compte

L’humanité a célébré ce mardi 05 décembre la journée mondiale des sols. Une journée décrétée en 2013 par l’ONU lors de la 68e session de son Assemblée générale.

Selon le Partenariat mondial des sols, l’objectif principal est « de communiquer des messages sur l’importance de la qualité des sols pour la sécurité alimentaire, les écosystèmes sains et le bien-être humain ».

Et la quatrième journée mondiale des sols a été placée sous le thème « Prendre soin de la planète commence par les sols ». Une nécessité contextuelle dont le Maroc se montre fort conscient. Le Royaume prépare depuis ces dernières années un cadre juridique de gestion de ses sols pour épargner sa population des désastres liés à la mauvaise gestion des sols.

Mais, option différente pour beaucoup d’autres pays africains. Depuis son institution il y a quatre ans, ces États  s’intéressent peu ou pas à cette thématique. Absence d’ateliers de sensibilisation, pas de messages d’institutions en charge de l’agriculture, de l’environnement, l’habitat, ou du foncier…. En Afrique, l’indifférence à la journée mondiale des sols est si tangible que le public continue jusqu’ici de l’ignorer.

Les Africains pourraient souffrir de la maladie de leurs sols !

Et pourtant, même si la planète tout entière fait face quasiment de la même manière aux mêmes problèmes liés à la gestion, le berceau de l’Humanité semble plus vulnérable que d’autres parties du monde excepté l’Asie. Le déversement des plastiques dans les cours d’eau traversant les grandes agglomérations est à l’origine des phénomènes dramatiques comme des inondations.

Selon des experts, la terre arable a déjà disparu dans la plupart des zones urbaines ou périurbaines d’Afrique du fait de la mauvaise gestion des plastiques aujourd’hui à l’origine de l’appauvrissement des sols.

C’est aussi en Afrique où la question des sols, notamment les terres fertiles est souvent à l’origine des conflits intercommunautaires ou interethniques. Sans oublier l’accaparement des terres auquel des paysans sont confrontés à cause de l’installation des grandes firmes agricoles à la recherche d’espaces.

Une réalité qui est loin d‘être reluisante pour un continent qui tient à se développer. Mais, une Afrique qui donne l’impression d’oublier que quand on veut améliorer les conditions de vie, il faut avant tout ménager son sol. Tant les alertes des scientifiques ont un relent de prémonition pour l’avenir de l’humanité. « L’anémie du sol entraîne l’anémie humaine », résume le généticien et agronome indien, Monkombu Swaminathan.
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