Le Burkina Faso lance la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest

Les présidents burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et français Emmanuel Macron ont inauguré mercredi à Zagtouli, dans le centre du Burkina Faso, la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest.

Située à une quinzaine de km de Ouagadougou, la centrale est composée de 129.600 panneaux solaires installés sur 60 hectares.

“Elle dégage une puissance de 33 MW, et produira 56 GW par an, soit 5% de la consommation nationale”, a expliqué le directeur général de la Société nationale d’électrification (Sonabel) François De Salles Ouédraogo.

L‘électricité produite coûtera “trois fois moins cher” que celle produite par les centrales au fioul. Et la centrale permettra de réduire les rejets de CO2 de 26.000 tonnes par an, a-t-il précisé.

Financée à hauteur de 47,5 millions d’euros grâce à un don de 25 millions de l’Union européenne et d’un prêt de 22,5 millions de l’Agence française de développement, la centrale photovoltaïque a été construite en 18 mois par Cegelec, filiale du groupe français Vinci.

“Le Burkina a pris la ferme résolution de mettre tout en oeuvre pour exploiter une de ses principales ressources naturelles qu’est le soleil”, a déclaré le président burkinabè.

“L’inauguration de la centrale de Zagtouli (...), c’est l’image d’une Afrique qui s’engage vers des solutions durables, écologiques, à la fois au bénéfice concret et immédiat des populations mais aussi de l’agenda global du climat”, a estimé Emmanuel Macron.

Le président Kaboré a annoncé le lancement d’un “plan solaire” baptisé “Yeelen” (“lumière” en bambara) qui va permettre d’installer courant 2018 une autre centrale solaire de 40 MW à Ouagadougou, et 10 MW au total dans trois villes moyennes et 700 nouveaux villages à électrifier”.

De plus une extension de 17 MW est prévue sur le site de Zagtouli, pour atteindre une puissance totale de 50 MW.

D’autres projets sont prévus, notamment deux centrales solaires à Koudougou (20 MW) et à Kaya (10 MW).

Ces centrales solaires permettront au Burkina de réduire sa dépendance aux importations d‘électricité de Côte d’Ivoire et du Ghana, qui atteignent jusqu‘à 30% de sa consommation.

Elles permettront aussi d‘étendre l‘électrification dans les zones rurales. L’électricité demeure une denrée rare pour plus de 80% de la population du Burkina Faso.

AFP
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