Zimbabwe - Éviction du vice-président : le chef d'État botswanais se moque des choix politiques de Mugabe

Et de deux. Ian Khama, le chef de l‘État du Botswana a de nouveau brûlé la politesse aux prescriptions diplomatiques en critiquant son homologue zimbabwéen Robert Mugabe dans l’affaire du limogeage de son vice-président.

Il n’a pas attendu qu’on le lui demande, Ian Khama, le président botswanais a livré son avis sur les développements politiques au Zimbabwe. Dans un post publié sur son compte officiel Facebook, ce mardi, le dirigeant a ouvertement critiqué les choix politiques de son homologue zimbabwéen.

“Un autre vice-président perd son poste après être tombé en disgrâce”, un message qui survient moins de 24 heures le limogeage d’Emmerson Mnangagwa, le vice-président du Zimbabwe, accusé d’avoir ourdi un complot contre son président.

D’ailleurs, l’expression en anglais “Fall from GRACE” utilisée par le chef d‘État botswanais replace dans son contexte l‘éviction du numéro 2 zimbabwéen, qui paie ses dissensions avec la Première dame Grace Mugabe. Même si, officiellement, Emmerson Mnangagwa est accusé d’avoir comploté pour s’emparer du pouvoir.

En 2014, Joyce Mujuru, à qui a succédé Emmerson Mnangagwa, a également subi le même sort, sur la base des mêmes accusations.

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Chef d‘État africain aux antipodes des pratiques de gouvernance sur le continent, Ian Khama s’est déjà opposé au maintien au pouvoir du président zimbabwéen. En septembre 2016, notamment, il demandait à son homologue alors âgé de 92 ans, de mettre un terme à son long règne.

“Il y a beaucoup de gens qui ont des qualités pour gouverner au Zimbabwe et qui pourraient prendre le relais. Il est évident qu‘à son âge et dans l‘état du Zimbabwe, il n’est pas vraiment capable de fournir le leadership qui pourrait le sortir de sa situation difficile”, avait déclaré le président botswanais dans une interview avec Reuters, ajoutant que M. Mugabe aurait dû s’en aller depuis longtemps. Des déclarations qui avaient suscité le courroux d’Harare.
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