RDC : la Lucha appelle "au soulèvement et à la désobéissance civile"

Insatisfait comme bien d’Ongs et partis d’Opposition du report des élections en décembre 2018, le mouvement Lutte pour le changement appelle à un soulèvement populaire.

Il fallait s’y attendre. La publication du nouveau calendrier électoral n’a pas fait que des heureux en RDC, même si le camp présidentiel et la communauté internationale ont salué le nouveau chronogramme électoral.

Et elle semble avoir horripilé au plus profond de leurs âmes des opposants et des acteurs de la société civile. Au point de préconiser des solutions plus ou moins radicales.

Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) a lancé lundi un appel “au soulèvement et à la désobéissance civile” après la publication d’un calendrier électoral qui permet au président Kabila de rester au pouvoir jusqu‘à début 2019.

Outre un appel à manifester le 15 novembre, “la Lucha demande au peuple de cesser dès à présent de payer les factures de la Snel (société nationale d‘électricité) et la Regideso (eau)” et de refuser “d’acquitter les taxes, impôts, redevances et patentes de tous les services de l’Etat”.

Mouvement citoyen parti de Goma, dans l’est, la Lucha annonce “l’assaut final le mercredi 28 novembre”, souhaitant à partir de cette date “bloquer complètement le pays, sans discontinuer, jusqu’à la chute effective du régime de Kabila”.

La commission électorale a publié dimanche un calendrier électoral qui prévoit plusieurs élections le 23 décembre 2018, dont la présidentielle pour désigner le successeur du président Kabila.

Le deuxième et dernier mandat de M. Kabila a pris fin le 20 décembre 2016 mais la Constitution autorise le président à rester au pouvoir jusqu‘à l’installation de son successeur élu.

Un accord pouvoir-opposition du 31 décembre 2016 prévoyait des élections avant la fin 2017. L’opposition demande le départ de M. Kabila au 31 décembre de cette année.

AFP
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