La SADC au Lesotho après le meurtre du chef de l'armée

La SADC ne veut pas laisser impuni le meurtre qualifié d’‘‘odieux’‘ du chef d‘état-major du Lesotho.

L’organisation a annoncé mercredi l’envoi au Lesotho d’une équipe chargée de faire la lumière sur l’assassinat “odieux” du chef d‘état-major de ce petit royaume à à l’histoire politique mouvementée.

Réunis mercredi à Maseru, Lesotho, les présidents et représentants des pays membres de l’organisation ont annoncé l’envoi sur place d’une équipe chargée de faire la lumière le mobile de ce meurtre.

“Notre mission est de fournir un rapport sur ce que nous avons entendu et nous allons ensuite faire des recommandations aux deux directions, la direction de l’organe de politique, défense et sécurité de la SADC et à la direction de la SADC qui organisera au plus vite, en se fondant sur notre rapport, une double troïka de la SADC qui approuvera les recommandations faites.”

S’est exprimé George Chicoti, ministre des Affaires étrangères de l’Angola.

L’organisation ne se laisse pas influencer face aux critiques émises par des observateurs selon lesquelles “Les décisions de la SADC, loin d’assurer la paix et la stabilité au Lesotho, alimentent plutôt les divisions”.

Selon des observateurs, la SADC s’est contenté de permettre l’organisation des élections au Lesotho, sans régler les conflits, à commencer par ceux qui opposent l’armée à la police.

“Ce n’est pas mon rôle de commenter ce qui a été dit. Je pense que ce que le président Zuma a dit est toujours dans le but d’aider le peuple du Lesotho. Et c’est notre rôle ici.” A conclu le ministre des Affaires étrangères de l’Angola.

Une équipe de la SADC, composée notamment d’experts en matière de sécurité, est attendue au Lesotho jeudi. Elle devra “établir les causes profondes de l’assassinat et recommander des mesures appropriées”.

 

Le général Khoantle Motsomotso a été tué mardi dans une caserne de Maseru lors d’une fusillade entre deux officiers militaires perçus comme appartenant à une faction rivale et la garde du général.

Un assassinat qui intervient trois mois après les élections législatives qui ont porté au pouvoir Thomas Thabane, et qui pourraient raviver les tensions dans le pays.
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