Djibouti accuse l'Erythrée d'un "acte de guerre"

La tension est loin de s’estomper entre Djibouti et l’Erythrée. Pis, elle gagne en intensité. Lundi, Djibouti a accusé son voisin d’avoir occupé une portion de son territoire. Une “occupation” qualifiée “d’acte de guerre” par Djibouti qui en appelle à l’arbitrage de la communauté internationale.

“L’Erythrée a repris ses hostilités envers Djibouti, notamment à travers l’occupation, une nouvelle fois, d’une portion du territoire national”, a déclaré ce lundi, lors d’une conférence de presse, le ministre djiboutien des Affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf.

Il s’agit de zones situées à Doureima et l‘Île de Doureima, qu’auraient investi les troupes érythréennes, a précisé le chef de la diplomatie djiboutienne. “Nous appelons la communauté internationale à prendre ses responsabilités face aux nouveaux agissements belliqueux de l’Erythrée”, a par ailleurs souligné M. Youssouf, réitérant “la détermination de Djibouti à trouver une issue pacifique au différend frontalier qui l’oppose à son voisin érythréen”.

Il y a deux jours à peine, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat faisait part de son inquiétude face à la résurgence du différend territorial entre Djibouti et l‘Érythrée et avait appelé les deux parties au “calme et à la retenue”.

Ce regain de tension entre Asmara et Djibouti intervient alors que le Qatar a décidé de retirer ses forces d’interposition déployées depuis 2010 dans les zones de Doumeira et l’Ile de Doumeira.

Une décision consécutive à la crise diplomatique qui secoue le Golfe et dans laquelle Doha est isolé par certains de ses voisins en raison de son supposé soutien au “terrorisme”. Certains pays africains se sont immiscés dans cette crise, selon leur soutien au Qatar ou à l’Arabie saoudite – tête de proue des pays détracteurs du Qatar.

En l’espèce, sans définitivement couper les ponts avec le Qatar, Djibouti a décidé de réduire sa représentation diplomatique dans le riche émirat gazier.
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