L'écrivain congolais Alain Mabanckou fait son entrée dans Le Petit Larousse

Un honneur, une reconnaissance que l‘écrivain émérite congolais Alain Mabanckou qualifie lui-même de “canonisation inattendue”. Depuis quelques jours, l’auteur de Verre cassé (2005, aux éditions du Seuil) a été introduit dans Le Petit Larousse, le plus prestigieux des dictionnaires français.

Dans cette 200è édition du Petit Larousse, Alain Mabanckou est défini comme “un écrivain franco-congolais né en 1966”. Sur son œuvre, le dictionnaire met en exergue un auteur qui “joue avec les clichés sur les Africains et évoque, non sans truculence, les violences contemporaines (Verre cassé, 2005 ; Mémoires de porc-épic, 2006 ; Petit Piment, 2015). Ses essais abordent la question de l’identité et le danger des communautarismes”.

Pour Alain Mabanckou, il s’agit d’une définition qui “correspond effectivement à ce [qu’il fait]”, a-t-il déclaré jeudi sur le plateau de TV5 Monde, affirmant à l’occasion tout le plaisir qu’il a d‘être honoré, et par ricochet, le continent africain.

L‘édition 2018 du Petit Larousse, chargée de plus de 2 000 pages, paraîtra le 20 juin avec 150 mots nouveaux, sens et expressions et 50 personnalités qui ont marqué ces dernières années.

Au côté d’Alain Mabanckou dans la rubrique des personnalités, figurent également la chanteuse Véronique Sanson, le philosophe Étienne Baliba, l‘écrivain Jean-Christophe Rufin, mais aussi le nouveau chef d‘État français Emmanuel Macron.

Natif de Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville, Alain Mabanckou est l’un de ces auteurs africains qui ont su gagner le monde par la force de leurs écrits. Lauréat de plusieurs récompenses dont le prix Renaudot en 2006 pour son roman Mémoires de porc-épic, ce professeur à l’université de Californie s’est vu auréoler en 2012 du Grand Prix de littérature Henri Gal par l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. À ce jour, ses œuvres sont traduites dans une vingtaine de langues.

Le romancier a présenté sa leçon inaugurale au collège de France le 17 mars de l’année dernière après son admission à la Chaire annuelle de création francophone.
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