La culture angolaise en représentation lors du festival de Luanda

L‘événement est l’une des dates majeures sur le calendrier culturel du pays. Cette année, 14 groupes étaient en compétition pour célébrer la créativité, l’art et la musique angolais.

“C’est vrai que le carnaval n’est plus célébré comme il l‘était auparavant, reconnaît Albino Carlos le directeur de la publicité et du marketing au ministère de la Communication sociale. C’est le reproche qu’on peut faire aux institutions en charge de son organisation. Il est nécessaire de réinstaurer l’esprit populaire du carnaval. Mais les quelques personnes qui y ont participé et leurs soutiens démontrent que cet événement n’est pas mort, il s’est juste endormi”.

Le carnaval existe depuis l‘époque où l’Angola était encore une colonie portugaise. Il se tient traditionnellement avant Pâques.

Dans le temps, la manifestation avait lieu simultanément dans diverses régions du pays. Mais au fil des années, les célébrations se sont concentrées à Luanda.

Avec la crise économique que traverse le pays, les festivités ont été timides.

“Le carnaval que nous célébrons aujourd’hui est différent de celui des années 1960 ou même des années 1970, souligne Issac Paxe, un pédagogue. Et l’ouverture du pays aux autres cultures y est pour beaucoup. Quand vous regardez le costume des différents groupes, il y a de petites différences. C’est une sorte de mélange de ce que nous appelons nos traditions”.

Malgré la disparition progressive du patrimoine typiquement angolais, le carnaval reste une bonne affaire pour les groupes qui y participent. Les vainqueurs ont empoché une enveloppe de 3 000 dollars américains.
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