Les cercueils artistiques du Ghana

Aujourd’hui on vous emmène six pieds sous terre, pour parler de mort et d’art funéraire.

On va aborder le côté plus artistique et coloré du sujet avec les cercueils artistiques de Teshie.

C’est une ville située pas très loin de la capitale Accra et elle est surtout connue pour sa production de cercueils fantaisistes par des menuisiers-sculpteurs.

Un de ces menuisiers-sculpteurs s’appelle Eric Adjetey Anang, il a 31 ans.

L’atelier qu’il possède a été créé par son grand-père Kane Kwei dans les années 50. Le grand-père est décédé en 1992 et depuis c’est Eric qui gère l’affaire familiale.

Et ses créations sont des plus farfelues possible.

Mais c’est cette fantaisie qui lui a permis d’exposer ses œuvres dans les musées et les expositions aux quatres coins du monde : en France, au Sénégal, aux Etats Unis, au Japon, en Russie, il est allé partout.

Mais au-delà de la reconnaissance internationale, ces œuvres sont avant tout des cercueils et sont donc destinés à contenir des morts.

Lorsqu’il reçoit une commande, la première question qu’Eric demande à ses clients c’est ‘quel metier exerçcait le défunt ?’

S’il était footballeur il lui confectionnera probablement un cercueil en forme de ballon de football, s’il était pêcheur ce sera sans doute un cercueil en forme de poisson.

Mais il y a aussi la notion de clan.

En Afrique dans certaines ethnies, certains clans sont protégés par un totem.

Il s’agit d’un animal qui est censé assurer la protection mystique de la famille.

Et lorsqu’un chef de clan décède et que sa famille fait appel à Eric, il leur proposera de fabriquer un cercueil qui aura la forme de l’animal totem.
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