Révélations de détournements par un quotidien belge : "montages grossiers" selon la RDC

Le pouvoir en République démocratique du Congo a donné la réplique après des accusations de détournements de fonds importants portées par un journal belge.

Le week-end dernier, le journal belge “Le Soir” faisait des révélations fracassantes sur des prétendus détournements de fonds commis par plusieurs proches du président Joseph Kabila, à partir de la BGFI, une banque tenue par un autre de ses proches.

Des allégations que la présidence de la République a immédiatement contestées, dénonçant des “montages grossiers”. “Ce sont des montages grossiers et ridicules pour tout simplement nuire aux autorités” congolaises, a déclaré Jean-Pierre Kambila, directeur de cabinet adjoint du président Kabila.

#RDC: Révélations du journal le Soir: La BGFI dit préparer un droit de réponse. Le gouvernement et la ceni n'ont pas officiellemnt réagi 1/2— Sonia Rolley (@soniarolley) 31 octobre 2016

Des documents présentés au journal belge par Jean-Jacques Lumumba, ex-employé de la BGFI Bank et petit-fils de Patrice Lumumba, font notamment cas d’importants tranferts de fonds illégaux sur un des comptes de la Commission nationale électorale (Céni).

Cette dernière a également réagi et protesté contre “les liens établis abusivement entre les transactions effectuées à BGFI Bank et la non-tenue des élections. C’est un discours malhonnête”, a déclaré Corneille Nangaa, président de la Céni.

La Radio-télévision nationale congolaise (RTNC) a pour sa part laissé entendre qu’“au-delà d’un complot contre les institutions”, les révélations du journal belge sont un “complot contre le peuple congolais” mû par des “méthodes impérialistes”.

#RDC : LambertMende disait qu'à première vue, cela lui semblait être "une légende d'un individu qui tente de se faire une notoriété". 2/3

— Sonia Rolley (soniarolley) 31 octobre 2016

Depuis l‘éclatement de l’affaire, des voix se sont élévées pour exiger au procureur général de la République une enquête.

Le sénateur d’opposition Jacques Djoli parle par exemple de l’institution rapide d’une “commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière” en vue de donner “une suite judiciaire.”

Un autre scandale qui cristallise de nouveau les tensions en RDC, talonné par une crise politique liée au report à avril 2018 de la présidentielle qui devait se tenir avant la fin de cette année.
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